Le gouverneur du Sud-Kivu, Professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki, affirme avoir reçu 17 menaces de mort en seulement trois jours, émanant d’individus « bien identifiés » à Uvira, où il est actuellement basé. Ces menaces surviennent alors que l’autorité provinciale soutient l’ouverture d’un couloir humanitaire dans une zone en proie aux conflits.
L’annonce a été faite ce lundi 21 juillet 2025 à Uvira, à l’issue d’une séance de travail sécuritaire tenue avec le nouveau commandant de la 33e région militaire, le général Mwaku Mbuluku Daniel, en présence du bureau permanent de l’Assemblée provinciale. Les discussions ont porté sur la situation sécuritaire et les tensions croissantes dans cette partie de la province.
« Je suis personnellement victime de 17 menaces de mort en trois jours, provenant de certains citoyens d’ici à Uvira, bien identifiés, qui veulent nous intimider pour que nous n’assumions pas notre mission de protéger les civils », a dénoncé le gouverneur devant la presse.
Ces menaces interviennent après que Jean-Jacques Purusi s’est montré favorable à l’ouverture d’un couloir humanitaire destiné aux populations sinistrées de la région d’Uvira et de Fizi. Une décision contestée par certains groupes, notamment dans un audio devenu viral sur WhatsApp, qui accuse à tort le gouverneur de vouloir faciliter « l’infiltration des ennemis » dans la ville.
Face à ces accusations, l’autorité provinciale se veut claire : « Jamais moi ni mon gouvernement ne compromettrons la sécurité de notre province. Je demande à la population de ne pas croire aux mensonges colportés contre ma personne. »
Jean-Jacques Purusi a également expliqué que l’aide humanitaire prévue concerne des médicaments, vivres et équipements tirés du stock stratégique prévu pour les situations d’urgence dans chaque province. Un mécanisme de contrôle multisectoriel a été mis en place, incluant le gouvernement provincial, l’Assemblée, les FARDC, les Wazalendo et la Société Civile, pour assurer la transparence.
Dans les prochains jours, une série de consultations sera entamée avec les acteurs sociaux et politiques pour dissiper les malentendus autour de l’acheminement de cette aide.
Purusi a enfin réaffirmé que malgré les menaces et les velléités d’intimidation, les lignes de front dans le Sud-Kivu sont « bien protégées », et que les efforts se poursuivent pour garantir la stabilité dans la province.