Intervenons-nous

Des leaders de la Société civile des provinces du Grand Kivu ont exprimé, jeudi 23 janvier 2025, leur profonde inquiétude face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Dans un communiqué transmis à La Prunelle RDC, ils ont appelé les autorités nationales à mettre de côté les distractions politiques et à placer la sécurité nationale au cœur des priorités.

Ces leaders ont signalé que la prise de la cité de Minova et d’autres localités environnantes représente une dangereuse extension des hostilités dans le Sud-Kivu, menaçant directement la ville de Bukavu et ses environs. Par ailleurs, ils ont rappelé que la situation à Minembwe et dans les environs de Bijombo reste également très préoccupante.

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L’incursion des rebelles au Sud-Kivu, couplée à leur progression matinale à Sake en direction de Goma, expose la région à une déstabilisation accrue.

« Bukavu et Goma se retrouvent particulièrement vulnérables à une attaque, compte tenu de leur proximité avec les zones récemment occupées par l’ennemi », ont-ils prévenu.

Les quinze signataires du communiqué ont accusé les forces ennemies de suivre une stratégie visant à s’emparer des territoires stratégiques tout en semant la panique parmi les populations pour affaiblir la résistance. Ils ont dénoncé l’implication du Rwanda, affirmant que les agissements des rebelles incluent des violations graves des droits humains, la destruction de biens civils et la propagation de la peur.

« Cette stratégie cynique, basée sur la manipulation et la terreur, doit être combattue avec fermeté », ont-ils insisté, appelant à une mobilisation nationale pour contrer cette menace.

Face à la situation, les leaders de la Société civile des provinces du Grand Kivu ont décidé d’agir par le biais du plaidoyer diplomatique et ont adressé un mémorandum au Chef de l’État. Ils demandent des actions urgentes et d’envergure de la part du gouvernement et des forces de défense pour repousser les ennemis et garantir la sécurité des communautés.

Ils ont également appelé la population à collaborer avec les forces de sécurité pour signaler tout mouvement suspect et renforcer la résilience communautaire. Ils ont demandé à la communauté internationale de prendre des sanctions concrètes contre le régime rwandais pour son soutien au M23 et d’obliger le président Paul Kagame à revenir à la table des discussions dans le cadre du processus de Luanda.

Ces leaders ont aussi exigé de l’Union africaine, de la CIRGL, du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’Union européenne des condamnations fermes et des actions visant à affaiblir les soutiens logistiques, militaires et financiers du Rwanda au M23.

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Les leaders de la Société civile des provinces du Grand Kivu ont réaffirmé leur soutien indéfectible aux forces armées congolaises et aux groupes d’autodéfense communautaires (Wazalendo) engagés dans la préservation de la souveraineté nationale. Ils ont exhorté la population à ne pas céder à la panique ou aux manipulations ennemies.

« Il est crucial de rester aux aguets, de signaler tout mouvement suspect aux forces de sécurité et de conserver une foi inébranlable en notre capacité collective à vaincre cette menace », ont-ils conclu.

Séraphin Mapenzi

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