Intervenons-nous

Un milicien « Muzalendo » a accidentellement tiré une balle dans sa jambe le lundi 11 novembre à Misisi, dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu.

Selon des informations recueillies par La Prunelle RDC, cet élément armé était en état d’ébriété lorsqu’il a été retrouvé sur l’avenue Lwaya, près de la Police des Mines, sur la route menant à Lulimba.

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Le chef de l’avenue, qui a rapporté l’incident, explique que l’élément Muzalendo a été découvert par une habitante alors qu’il gisait, grièvement blessé, loin de son arme.

 La victime, qui s’était tiré une balle dans la jambe gauche, demandait de l’eau à boire à la femme qui l’a retrouvé, aux alentours de 4 heures du matin, alors qu’elle se rendait aux toilettes.

Alertés par la maman, les cadres de base sont arrivés sur les lieux pour constater la situation.  

« Lorsque je suis arrivé, j’ai retrouvé l’élément Muzalendo sur place, avec son arme et sa radio de communication à quelques mètres de lui. », témoigne le Chef d’avenue.

L’élément Muzalendo, identifié comme Samy, a été grièvement blessé et a été immédiatement transporté vers un centre médical de région pour recevoir des soins. Son état est jugé grave.

« Samy travaille à la base de Kalonda, près du pont. Il est affecté vers la soi-disant base Ngandu Mining. Nous demandons à ses collègues de venir le récupérer pour faciliter son transfert vers Lulimba, où il pourra recevoir des soins appropriés », a ajouté ce Chef d’avenue. Il a précisé que l’arme, la douille et d’autres éléments liés à l’incident ont été retrouvés sur place.

L’arme et la radio de communication de l’élément Muzalendo ont été saisies par la justice militaire pour enquête.

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Cet incident met en lumière les risques liés à la prolifération des armes dans les régions du Kivu, où des événements similaires impliquent souvent des éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que des miliciens, anciennement appelés « Maï-maï », désormais désignés sous le nom de « Wazalendo » (Patriotes).

De nombreux acteurs sociaux appellent à un encadrement plus strict des militaires et des groupes armés pour éviter des comportements violents et des accidents de ce type, qui exacerbent les tensions et mettent en danger la sécurité des populations civiles.

Vinciane Ntabala

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