Intervenons-nous

Dans le territoire de Nyiragongo, la situation des déplacés de guerre, notamment sur le site de Muja, est alarmante. En quête de survie, de nombreuses femmes et filles se rendent dans le Parc National de Virunga pour collecter du bois de chauffage et des légumes. Cependant, cette lutte pour la subsistance s’accompagne d’une réalité tragique : au cours du mois d’octobre, au moins 20 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans cette communauté vulnérable.

Selon l’organisation Action d’animation pour le Développement des Paysans (ACADEPA-Zaburi 133), en ce seul mois d’octobre, au moins vingt cas de violences sexuelles ont été enregistrées parmi ces personnes qui fuient des violents affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

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« Suite à la crise civile que traversent les déplacés de guerre dans différentes régions, et en particulier sur le site de Muja, dans le territoire de Nyiragongo, les femmes et les filles se dirigent vers le Parc National de Virunga à la recherche de bois de chauffage et de légumes pour leur survie. Au début de ce mois d’octobre jusqu’à aujourd’hui, au moins 20 cas de violences sexuelles ont été enregistrés », annonce l’organisation.

Ces actes de violence touchent particulièrement les femmes, qui sont souvent laissées sans protection dans un contexte de guerre et d’instabilité.

L’organisation n’a pas dit, pour l’instant, ceux qui sont les principaux accusés dans cette situation macabre.

L’organisation explique que les survivantes ont reçu des soins médicaux et un soutien psychologique, mais l’ampleur des violences soulève des questions cruciales sur la sécurité et le bien-être des déplacés.

« Nous demandons au gouvernement, à travers Fonarev et ses partenaires œuvrant contre les violences basées sur le genre (VBG), de renforcer leur prise en charge, notamment en matière d’insertion économique et juridique pour les victimes », appelle l’organisation.

L’organisation appelle également le gouvernement à intensifier ses efforts en matière de prise en charge économique et juridique pour les survivantes de violences basées sur le genre (VBG).

Parallèlement, les organisations humanitaires sont également sollicitées pour multiplier leurs efforts d’assistance.

La communauté des déplacés vit dans des conditions précaires, rappelle l’organisation qui pense qu’il est impératif de mettre en place des mesures d’urgence pour leur apporter soutien et protection.

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La solidarité et l’action collective sont essentielles pour améliorer la situation des déplacés de guerre à Muja et garantir leur sécurité et leur dignité. Pour ACADEPA, la voix de ces femmes et filles, qui font face à des défis inimaginables, doit être entendue et leurs droits doivent être protégés.

Plusieurs cas de violences sexuelles sont enregistrés dans les camps des déplacés du Nord-Kivu. La précarité dans laquelle vivent de nombreux déplacés favorise notamment cela.

Trésor Wilondja 

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