Intervenons-nous

La situation reste préoccupante dans le territoire de Shabunda, où la présence de barrières payantes et illégales, érigées par des éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police, soulève des interrogations. Ces barrières se trouvent notamment dans le village de Byangama, sur l’axe Mulungu-Kamituga, ainsi qu’à Nyalubemba dans le groupement de Bamuguba sud, territoire de Shabunda (Sud-Kivu).

Malgré l’instruction claire du Gouverneur du Sud-Kivu, qui a ordonné la suppression de toutes ces barrières, la mesure semble largement ignorée sur le terrain.

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Des acteurs sociaux témoignent que des éléments des FARDC et de la police continuent d’imposer des frais aux passants, qui doivent s’acquitter d’un montant variant entre 500 et 1000 francs congolais pour pouvoir passer.

Cette situation n’est pas seulement le fait des éléments des FARDC et de la Police. Des groupes armés « maï-maï » multiplient les tracasseries sur plusieurs tronçons de ce plus grand territoire de la Province du Sud-Kivu.

Cette situation est perçue par la population locale comme une tracasserie injustifiée, alimentant un sentiment de mécontentement face à une gouvernance qui ne fait pas respecter ses propres décisions.

Les habitants dénoncent cette pratique, qualifiée de non-respect flagrant des directives de l’autorité provinciale, et s’interrogent sur la légitimité de ces barrières, qui, selon eux, n’ont plus raison d’être.

Les usagers de ces routes se disent fatigués par cette situation qui, au lieu d’assurer leur sécurité, semble davantage constituer une source de revenus illégaux pour les agents en poste.

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Les appels à l’action se multiplient, avec la demande d’une intervention urgente des autorités provinciales pour faire respecter l’interdiction et mettre fin à ces abus.

La situation à Shabunda soulève des questions plus larges sur la gouvernance et le respect de l’autorité dans la province du Sud-Kivu, rappelant que des mesures prises au sommet doivent être suivies d’effets sur le terrain pour véritablement bénéficier à la population.

 Eliane Mufungizi

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