Intervenons-nous

La Société Civile du Sud-Kivu annonce la tenue d’une rencontre cruciale avec les notables de la province, le Bureau de l’Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial, prévue, en principe, pour le 15 octobre prochain. Cet événement vise à instaurer un dialogue franc autour des défis politiques et économiques qui entravent le développement de la province.

La Société Civile du Sud-Kivu explique que depuis les élections de 2006, le Sud-Kivu a connu une succession de gouverneurs, mais reste à la traîne en matière de développement par rapport à ses voisins, le Maniema et le Nord-Kivu.

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La réalité est amère : alors que la province du Nord-Kivu connaît une dynamique de croissance, même sous État de siège, les Sud-Kivutiens se sentent de plus en plus abandonnés. Ils expriment leur frustration face à des infrastructures dégradées et une gestion des ressources qui semble favorisée par des intérêts égoïstes.

Par ailleurs, explique la structure citoyenne, le nouveau Gouverneur, le Professeur Jean Jacques Purusi Sadiki, se retrouve déjà au cœur de tensions internes, notamment au sein de l’Union sacrée, concernant la répartition des postes au sein des administrations provinciales. Les manifestations du 16 septembre, où des effigies de leaders politiques ont été brûlées, témoignent d’un climat de mécontentement grandissant parmi la population, fait remarquer la Société Civile du Sud-Kivu.

L’objectif général de cette rencontre est de créer un espace d’échange permettant de discuter des enjeux politiques actuels, d’encourager la réconciliation et de redonner la priorité aux intérêts de la population.  Les invitations formelles ont été envoyées aux notables concernés.

Les participants s’attacheront à analyser les causes de la stagnation du développement de la province, proposer des stratégies de changement pour améliorer la gouvernance et renforcer la collaboration entre les leaders politiques en mettant de côté les conflits tribaux et les luttes de pouvoir.

Ces notables seront invités à réfléchir sur des problématiques cruciales : le retard des travaux de réhabilitation de l’aéroport de Kavumu, l’état déplorable des routes, et les allégations de détournements de fonds publics. Ces questions doivent être abordées de manière ouverte pour trouver des solutions durables.

Ce dialogue franc et citoyen réunira des notables influents tels que Vital Kamerhe, Norbert Basengezi Katintima, Bahati Lukwebo, Aimé Boji Sangara, ainsi que d’autres figures importantes vivant à Kinshasa. Le Gouverneur de la province et le Président de l’Assemblée provinciale participeront également, accompagnés d’acteurs de la Société Civile. La Société Civile pourrait également y associer les 27 Conseillers communaux de Bukavu.

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La Société Civile du Sud-Kivu appelle à un engagement collectif pour dépasser les rivalités internes qui ont souvent conduit à des motions de censure, freinant ainsi le développement de la province.

Un des résultats attendus de cette rencontre est l’établissement d’un cadre d’échange permanent entre les leaders politiques, les entrepreneurs et la Société civile. Ce cadre devra permettre une évaluation continue des contributions au développement du Sud-Kivu, en favorisant la transparence et la responsabilité.

La rencontre se tiendra dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, un lieu symbolique pour un débat ouvert et sans tabou sur les enjeux cruciaux qui affectent notre province.

Les acteurs sociaux sont unanimes: le Sud-Kivu mérite un avenir meilleur, et ce dialogue pourrait être le premier pas vers une transformation durable et inclusive. En tout cas pour la Société Civile, il est temps de se rassembler pour bâtir un Sud-Kivu uni, où la voix de chaque citoyen compte.

Claudine Kitumaini

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