Les corps d’une vingtaine de victimes du massacre perpétré lors de l’incursion des rebelles ADF il y a une semaine gisent toujours sur le sol en secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Ce drame a été signalé lors de l’incursion de ces terroristes, survenue du 29 au 30 septembre dernier, dans les villages de Makaburi et Bilulu, dans la localité de Ban’Kay, au sein du groupement Bapakome.
La Société civile de cette zone a lancé cette alerte ce mercredi 9 octobre 2024, appelant les services de sécurité à prendre leurs responsabilités. Le président de cette structure citoyenne indique que les rebelles ADF tendent souvent des pièges pour endeuiller la population du secteur de Bapere, où les corps des victimes n’ont toujours pas été inhumés.
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Kakule Kagheni Samuel sollicite, à cette occasion, un soutien militaire pour un enterrement digne de ces victimes des atrocités commises par les ADF.
« Nous sommes en train de solliciter l’intervention des autorités politico-administratives et militaires pour accompagner la population de la zone afin de procéder à l’enterrement des victimes qui ont été massacrées par les ADF/MTM, qui sont encore dans la région et nécessitent bien sûr une neutralisation, car cette terreur continue de faire désolation à la population. C’est la population qui est victime de tout cela, et voilà maintenant tous ces compatriotes qui ne sont pas encore enterrés, une semaine après. Les corps gisent encore par terre. La mission régalienne des autorités militaires est de sécuriser la population et ses biens, pacifier et neutraliser », déclare Kakule Kagheni Samuel, président de la société civile du secteur de Bapere.
Il estime par ailleurs que les conséquences sur la survie des populations des autres agglomérations devraient également préoccuper les services étatiques.
« L’ennemi doit être neutralisé pour que toutes ces zones soient occupées par la population, car ce sont ces zones qui fournissent de la nourriture à de nombreuses contrées. En l’absence d’activités, c’est automatiquement la famine qui frappe toutes ces zones insécurisées. Nous avons beaucoup applaudi le message du commandant secteur qui a rassuré que, très bientôt, des opérations seront menées. Nous attendons vraiment la réalisation de ses différentes promesses », a ajouté ce cadre de la Société civile.