Intervenons-nous

    Ce mercredi 9 octobre 2024, à Uvira, au Sud-Kivu, enseignants, élèves, parents et membres de la Nouvelle Société Civile Congolaise ont manifesté pour revendiquer le droit à l’éducation des enfants qui ne sont pas scolarisés depuis plus d’un mois.

    Initiée par la Coordination de la Nouvelle Société Civile Congolaise et l’Intersyndicale des Enseignants, la manifestation a rassemblé élèves, parents, enseignants et autres habitants.

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    Partis du rond-point Kavimvira, les manifestants ont emprunté la route Mwami jusqu’à la mairie, exprimant leur demande pour un engagement accru de l’État dans la prise en charge des enseignants, afin de garantir une éducation de qualité.

    Les manifestants ont interpellé le gouvernement congolais pour qu’il respecte ses engagements concernant le traitement des enseignants, en grève depuis le début de l’année scolaire.les enseignants dans les rus d'Uvira

    Jean-Pierre Irenge Batachoka, Président de l’Intersyndicale des Enseignants de la Province Éducative du Sud-Kivu 2 et Secrétaire Provincial du Syndicat des Enseignants de Carrière, a expliqué les motivations de cette mobilisation.

    « Les parents et les élèves se sont mobilisés pour soutenir les enseignants dans leurs revendications d’amélioration des conditions de vie et professionnelles. Les enseignants, qui touchent des salaires modiques, peinent à subvenir à leurs besoins. Nous avons donc manifesté aujourd’hui pour dire au gouvernement que l’enseignant doit être respecté dans notre société. »

    Mafikiri Mashimango, Coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise axe sud, a également exprimé son soutien aux enseignants et a appelé le gouvernement à permettre aux enfants de retrouver le chemin de l’école.

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    « Nous accompagnons les enseignants pour demander au gouvernement de respecter ses engagements, car les conditions de vie des enseignants sont déplorables. Ils devraient recevoir un salaire minimum de 500 dollars américains. Nous manifestons aussi pour exiger la reprise des cours, car nos enfants sont confrontés à de nombreuses difficultés. Il est dans l’intérêt de tous les enfants de la région sud de la province du Sud-Kivu que le gouvernement réponde aux revendications des enseignants », a-t-il déclaré.

    À noter que les enseignants du primaire dans le secteur public sont en grève depuis le début de l’année scolaire en septembre, demandant notamment un salaire minimum de 500 dollars américains pour reprendre les cours. Ils comptent sur l’Assemblée nationale qui examinera le projet de budget 2025.

    Eliane Mufungizi

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