Les enseignants de la province du Sud-Kivu maintiennent leur mouvement de grève jusqu’au vote et à la promulgation de l’édit provincial portant sur l’amélioration de leurs conditions salariales. Cette décision a été renouvelée ce mardi 1er octobre 2024, à l’issue d’une réunion d’évaluation de la grève tenue à l’École Primaire Matendo, sur l’avenue Industrielle, dans la commune d’Ibanda à Bukavu.
Lors de cette réunion, qui visait à échanger des informations sur la poursuite de la grève, les professionnels de l’éducation ont affirmé que la grève reste bien observée dans toutes les écoles primaires de la province.
Les syndicalistes ont également rendu compte de leurs rencontres avec diverses autorités provinciales et nationales, notamment avec les membres du comité provincial de l’éducation, sous la conduite de la ministre provinciale de l’éducation, ainsi qu’avec le Secrétaire général de l’éducation et le gouverneur de province.
Concernant les échanges avec le Gouverneur Jean-Jacques Purusi, les enseignants ont pris acte des engagements issus de la rencontre pour que l’édit provincial sur les mécanismes innovants de l’éducation soit voté dans les plus brefs délais, afin de soulager la misère des Nouvelles Unités (N.U) et des Non Payés (N.P).
« Suite à cet engagement, l’autorité provinciale a promis de rencontrer le club des pétroliers et l’Assemblée provinciale pour la promulgation de cet édit », a déclaré le rapporteur de la synergie des enseignants du Sud-Kivu, Pacifique Cubaka.
Bien que cette démarche ait été entamée, les enseignants estiment que « quelqu’un qui a été mordu par un serpent a peur même d’une corde ».
Ils expriment leur gratitude à Jean-Jacques Purusi pour sa bonne volonté, mais conditionnent la reprise des cours au vote et à la promulgation de cet édit.
« Nous exigeons du gouvernement national la matérialisation de tous les engagements pris lors des dernières assises de Bibwa pour une solution durable », a poursuivi Pacifique Cubaka.
Réunis au sein de leurs syndicats, ces enseignants fustigent le sabotage, par certaines écoles secondaires, de l’arrêté du gouverneur accordant l’exemption des frais scolaires aux enfants des enseignants du primaire.
Ils promettent de mener des actions de grande envergure, sous l’encadrement des délégués des sous-divisions, contre toute école qui osera encore demander des frais aux enfants des enseignants des écoles primaires, sans que l’école n’ait atteint 10 % des effectifs d’exemption.
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« Ainsi, la grève est maintenue jusqu’à ce que l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu vote l’édit provincial sur les financements innovants de l’éducation, et que l’Assemblée nationale définisse, lors de cette session budgétaire, une politique salariale pour les enseignants », ont-ils convenu.
Il convient de rappeler que depuis l’annonce de l’ouverture de l’année scolaire 2024-2025, les enseignants des écoles primaires ont décidé de rester à la maison jusqu’au respect des engagements pris entre eux et le gouvernement national.