La Société Civile du Sud-Kivu a lancé un appel pressant aux leaders politiques de la province afin d’organiser une rencontre cruciale, prévue avant le 15 octobre 2024, pour discuter des tensions politiques croissantes qui menacent la stabilité de la région. Il s’agit de Vital Kamerhe, Modeste Lukwebo, Norbert Katintima, Aimé Boji, etc.
Cette initiative survient dans un contexte de mécontentement populaire exacerbé par les récentes nominations de personnel politique, qui ont suscité des manifestations le 16 septembre dernier. Des images de personnalités politiques, telles que le Sénateur Modeste Bahati Lukwebo, ont été brûlées lors de ces rassemblements, témoignant d’une colère grandissante face à un système jugé inéquitable. Les manifestants dénoncent une répartition déséquilibrée des postes politiques, où l’AFDC semble tirer la part du lion, suscitant des tensions entre différents partis.
La situation au sein de l’Assemblée provinciale est également préoccupante. Selon la Société Civile, des rumeurs circulent sur la possibilité d’une déstabilisation du Bureau de l’Assemblée, tandis que le Gouvernement provincial fait face à des accusations de manque de transparence, notamment sur la déclaration de patrimoine de ses membres. Un éventuel rejet du projet de budget 2024 pourrait aggraver la situation et créer une crise institutionnelle.
Face à cette montée des tensions, le Bureau de Coordination de la Société Civile a commencé à consulter les autorités et les notables politiques. Il a souligné la nécessité d’un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes pour éviter une nouvelle crise. Selon leur analyse, certains leaders, cités à tort ou à raison, sont accusés d’entretenir cette instabilité pour des raisons partisanes, ce qui complique davantage le paysage politique.
La réunion hebdomadaire spéciale de la Société Civile convoquée le 24 septembre a permis d’identifier plusieurs axes d’action. Parmi ceux-ci, le soutien à la stabilité des institutions provinciales et l’appel à un dialogue continu entre les acteurs politiques sont prioritaires.
« Soutenir la stabilité des institutions provinciales en exigeant au Gouverneur d’avoir l’oreille attentive aux revendications des uns et des autres et tenir compte de leurs poids politiques en sachant qu’il est impossible de servir tout le monde. Il devra également tenir compte du professionnalisme des personnes nommées, de leur intégrité et moralité et de ne pas se laisser piéger par certains notables égotistes et mieux identifier, d’appeler tous les acteurs politiques du Sud-Kivu au calme et à ne plus tomber dans la déstabilisation des institutions en privilégiant un dialogue permanent », dit la Société Civile du Sud-Kivu.
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L’invitation lancée aux leaders comme Bahati Lukwebo, Vital Kamerhe, Basengezi Kantintima et Aimé Boji vise à rassembler ces figures influentes pour un échange constructif sur les divergences existantes.
« D’inviter les honorables Bahati Lukwebo, Vital Kamerhe, Basengezi Kantintima et Aimé Boji à venir à Bukavu avant le 15 octobre 2024 en vue d’une rencontre avec les députés provinciaux, le Gouvernement provincial, le Bureau de Coordination élargi au Conseil éthique, à certains notables des confessions religieuses et de la FEC pour parler des points de divergences et d’obtenir l’engagement des uns et des autres pour le décollage de la province, faute de quoi ils seront tenus pour responsables du sous-développement de la province ».
La Société Civile met également en avant l’importance d’un engagement commun pour le développement de la province, tout en avertissant que l’absence de dialogue pourrait mener à des conséquences désastreuses.
Les attentes sont grandes quant à cette rencontre potentielle, qui pourrait déterminer l’avenir politique du Sud-Kivu et la capacité de ses leaders à œuvrer ensemble pour la paix et la prospérité de leur province.
La Société Civile appelle les partenaires souhaitant soutenir cette initiative à se manifester, témoignant de l’urgence et de l’importance de la situation.
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