Intervenons-nous

Un rapport alarmant de Human Rights Watch (HRW) révèle que depuis janvier 2024, l’armée rwandaise et le groupe armé M23 ont intensifié leurs attaques sur des camps de déplacés et des zones densément peuplées près de Goma, en République démocratique du Congo. Cette situation a engendré un contexte humanitaire critique, mettant en danger plus d’un demi-million de personnes déplacées.

Selon HRW, les Forces rwandaises et le M23 ont mené des bombardements qui ont causé des pertes civiles massives. Parmi les attaques les plus notables, le 3 mai, au moins 17 civils, dont 15 enfants, ont été tués lorsqu’au moins trois roquettes ont frappé un camp de déplacés. Ces actions sont non seulement une violation manifeste du droit international humanitaire, mais elles témoignent également d’un mépris total pour la vie humaine, rappelle Human Rights Watch.

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Parallèlement, l’armée congolaise et des milices alliées ont exacerbé les risques pour les déplacés en déployant de l’artillerie à proximité des camps, rendant ainsi les civils vulnérables aux frappes adverses.

Les abus se multiplient, incluant des exécutions sommaires et des violences sexuelles à l’intérieur même des camps. Des témoins rapportent des violences intolérables, comme des détentions arbitraires et des extorsions.

Human Rights Watch appelle la communauté internationale, y compris l’ONU et l’Union africaine, à exercer des pressions sur les parties belligérantes pour mettre fin aux violations des droits humains.

Les gouvernements rwandais et congolais doivent également cesser leur soutien à des groupes armés impliqués dans des abus. Les sanctions doivent être renforcées contre les responsables, et une enquête approfondie doit être menée sur ces crimes de guerre.

Le conflit armé exacerbe la crise humanitaire dans la région.

Selon Médecins sans frontières, plus d’une jeune femme sur dix dans les camps a déclaré avoir été victime de violences sexuelles. Les combats ont également interrompu l’acheminement de l’aide humanitaire, entraînant des pénuries alimentaires alarmantes.

Human Rights Watch appelle les parties au conflit dans le Nord-Kivu à respecter le droit international humanitaire et les droits humains.

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Les autorités congolaises doivent garantir la sécurité et le caractère humanitaire des camps de déplacés, en évitant de déployer de l’artillerie près de zones densément peuplées. Les forces rwandaises doivent cesser les attaques indiscriminées sur des civils.

« Les Nations Unies, l’UE et les États-Unis devraient maintenir et étendre les sanctions contre les hauts commandants du M23, les dirigeants d’autres groupes armés et les hauts cadres de la RD Congo, du Rwanda et de toute la région reconnus responsables ou complices d’abus graves commis récemment par leurs forces ou par des personnes qui se trouvent sous leur commandement », recommande HRW.

Human Rights Watch pense également que l’UE et ses États membres devraient surveiller et réévaluer leur assistance militaire aux forces armées rwandaises et congolaises pour s’assurer qu’ils ne contribuent pas directement ou indirectement à des opérations militaires abusives dans l’est de la RD Congo.

« Les Casques bleus des Nations Unies et la mission de la SADC devraient agir pour améliorer la protection des civils dans les camps, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et permettre aux femmes et aux filles, et aux filles en particulier, de se rendre sur les marchés ou ramasser du bois de chauffage en toute sécurité ».

La situation en RD Congo est préoccupante. Les abus systématiques des droits humains et les violations du droit international humanitaire exigent une réponse immédiate de la communauté internationale, selon la Société Civile des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

 Les civils, pris au piège de ce conflit, méritent protection et assistance. De nombreux acteurs sociaux alertent que l’inaction face à ces crimes pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la région.

Freddy Ruvunangiza, à Goma

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