Le 21 septembre 2024, à l’occasion de la Journée de Méditation et de Réflexion sur la Paix, organisée par la Synergie Femme, Paix et Sécurité au Nord-Kivu, le COJESKI Nord-Kivu a réaffirmé son engagement envers la paix, soulignant son urgence dans un contexte de crise persistante en République Démocratique du Congo.
Le COJESKI a formulé plusieurs recommandations fortes pour le gouvernement congolais. Tout d’abord, il a appelé à une activation immédiate de l’option militaire afin de récupérer toutes les zones occupées par l’AFC-M23-RDF, suggérant que des négociations diplomatiques pourraient suivre cette action.
L’organisation a également insisté sur la nécessité pour le gouvernement de ne pas se laisser influencer par des entités étrangères telles que les États-Unis, l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne concernant les accords de Luanda.
Selon eux, la sécurité des Congolais doit être assurée par le gouvernement national, sans dépendre de la bonne volonté d’autres leaders, notamment celle du président rwandais Paul Kagame.
Dans une autre déclaration, Kulihoshi Musikami Pecos, Coordonnateur Provincial du COJESKI Nord-Kivu a rappelé que le peuple congolais a massivement élu le président Félix Tshisekedi pour qu’il prenne les mesures nécessaires pour récupérer les zones occupées, et non pour s’engager dans des accords sans effet.
Le Président doit rendre des comptes sur son mandat, alors que son second mandat a déjà duré neuf mois, a-t-il dit.
Le COJESKI a aussi plaidé pour un changement de l’état de siège en un état de guerre dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri.
Ils ont souligné que la levée ou le maintien de l’état de siège n’apporterait aucune amélioration si le gouvernement ne modifiait pas sa stratégie de défense, actuellement axée sur un cessez-le-feu et des replis stratégiques. Ils ont exprimé des inquiétudes quant à l’absence apparente d’une direction militaire claire.
En outre, l’organisation a rejeté les stratégies des FARDC qui semblent céder des zones aux groupes armés, affirmant que la sécurité de la population ne doit pas être compromise, même dans les zones sous contrôle militaire.
Cette organisation des jeunes a également exigé le départ de la MONUSCO d’ici le 31 décembre 2024, en affirmant que la souveraineté du pays appartient au peuple congolais et que sa volonté doit être respectée.
Le COJESKI a également demandé des réformes dans la gestion des réfugiés, exhortant le vice-premier ministre de l’Intérieur à éviter la politisation de la question des réfugiés rwandais et angolais. L’organisation soutient par ailleurs les efforts visant à soumettre une nouvelle loi au Parlement pour mieux réglementer la situation des réfugiés et des migrants.
Dans un appel à l’engagement civique, le COJESKI a encouragé chaque Congolaise et Congolais à participer activement à la vie politique, notamment les femmes et les jeunes, et a demandé aux institutions éducatives et religieuses de promouvoir le civisme.
Enfin, le COJESKI a exprimé son soutien à une révision de la Constitution, mais uniquement après la fin de la guerre, soulignant que la priorité actuelle est la résolution du conflit.
Le COJESKI a enfin appelé le peuple à exiger des comptes de ses dirigeants, affirmant que la sécurité nationale doit être assurée par l’armée congolaise, et non par des forces extérieures.
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