En séjour à Goma, Chef-lieu du Nord-Kivu, les Présidents de la Société Civile du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri se sont réunis ce mercredi 7 août t 2024 à Goma pour une séance d’analyse du contexte et de la situation sécuritaire telle qu’elle se présente actuellement sur terrain. A travers une déclaration conjointe publiée après la rencontre, les responsables de la Société Civile de la partie Est du pays ont affirmé avoir constaté avec grande inquiétude que la situation sécuritaire est toujours préoccupante dans leurs Provinces ainsi que l’évolution des processus de paix, particulièrement celui dit de Luanda.
Revenant sur le processus de Luanda, la Société Civile de la partie Est a exprimé son inquiétude de voir que le troisième point du communiqué de Luanda annonce un plan de désengagement des troupes, ce qui pourrait donc instaurer des zones tampons sous contrôle des forces neutres.
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La Société Civile de la partie Est trouve derrière une telle démarche, une manière « délibérée » de concrétisation du plan de balkanisation étant donné que le Gouvernement congolais pourrait perdre le contrôle total sur lesdites zones tampons.
« Cette histoire des zones tampons nous inquiète d’autant plus que même le Gouvernement congolais perdrait le contrôle de toutes ces zones dites tampons et cela jetterait le lit d’une balkanisation effective » s’inquiète la Société Civile.
Elle s’étonne de voir que pendant ce temps, ce sont des chancelleries qui continuent d’ouvrir leurs portes dans la ville volcanique de Goma. C’est qui paraît suspect voire inquiétant à en croire la Société Civile.
« Est-ce une opportunité ou un mécanisme d’accompagner petit à petit le plan de Balkanisation de la RDC à l’instar du Soudan? » s’interrogent les responsables de la Société Civile de ces trois provinces de la partie Est.
Pour la Société Civile, les chancelleries déjà installées dans la ville volcanique du Nord-Kivu sont témoins de la mobilisation de congolais pour l’unité de leur pays et le refus de tout plan de Balkanisation.
Dans cette même logique, la Société Civile de la partie Est de la RDC dit condamner la pratique dangereuse des M23-RDF-AFC consistant à déporter des populations inconnues du Rwanda vers les zones occupées.
Pour y faire face, la Société Civile invite les congolais à la vigilance.
« Congolaises et congolais, ouvrons l’œil et le bon, le pays en danger, la Nation en péril. La diversité des langues nationales et dialectes, la superficie de notre cher et beau pays, la multiplicité de nos ressources naturelles font de nous un pays solution et plusieurs officines politiques tant régionales qu’internationales craignent l’émergence du Congo. Nos Gouvernants doivent en être conscients et ne travailler que pour le peuple d’abord », exhorte la Société Civile.
La Société Civile de la partie Est du pays réaffirme sa demande au Conseil de Sécurité des Nations Unies concernant les sanctions contre le régime de Kigali et leurs collabos.
Au gouvernement congolais, les représentants de la Société Civile lui demande de clarifier l’état actuel des relations diplomatiques entre la RDC et l’Ouganda étant donné que l’Ouganda se retrouve en opérations de mutualisations avec les FARDC en Ituri et au Nord Kivu et au même vient en appui aux M23-RDFC-AFC.
Ils demandent également au gouvernement de revoir le commandement dans les zones opérationnelles en Ituri, Nord Kivu et Sud Kivu.
Ils exigent un suivi mixte et mensuel de fonds destinés aux opérations militaires dans les zones opérationnelles. Un suivi mixte qui selon la Société Civile doit être composée des élus du peuple, du Gouvernement, Etat-major Général et la Société civile pour ainsi faire face aux allégations de détournements des fonds dans les zones opérationnelles.
Au peuple congolais, la Société Civile recommande la vigilance en soutenant les forces de sécurité et ne pas pactiser avec les ennemis de la nation.
Freddy Ruvunangiza depuis Goma
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