Intervenons-nous

Les Forces Armées de la Republique Democratique du Congo (FARDC) accusent les rebelles du M23 d’avoir violé la trêve humanitare facilitée par les Etats-Unis d’Amérique dans deux villages du territoire de Masisi en province du Nord-Kivu.

L’armée qui l’annonce dans un communiqué publié ce Jeudi 11 juillet 2024 fait savoir que ce cessez-le-feu a été violé dans les villages Nyange et Mpati, situés à 80 Kilomètres en profondeur à l’Ouest de Kitshanga, Groupement Bashali-Mokoto dans le territoire de Masisi.

Lire aussi : Nord-Kivu : « le M23 a violé la trêve et le cessez-le-feu »  (Sylvain Ekenge)

Selon l’armée, cette attaque de la rébellion du M23 et ses partenaires a provoqué un déplacement massif des populations aggravant davantage une situation humanitaire déjà chaotique. Cela entrave aussi le travail du personnel humanitaire pour accéder aux populations vulnérables de cette partie de la Province.

« Pour ce faire, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ses partenaires dénoncent avec énergie le non-respect par le régime de Kigali de ladite trêve et son attitude belliqueuse légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi l’accès à l’aide humanitaire », dénoncent les FARDC.

Récemment, sur son compte X anciennement Tweeter, la rébellion du M23 avait accusé la coalition FARDC-Wazalendo d’avoir violé la trêve en menant des attaques contre ses positions à Matembe, à environ 12 Kilomètres e Kaseghe.

«Alors que l’AFC/M23 respecte la trêve humanitaire demandée par les États-Unis d’Amérique, ces forces ont décidé de violer pour la énième fois cette noble initiative visant à aider les humanitaires et les déplacés internes. Nous prenons à témoin la région, la communauté nationale et internationale ainsi que celle des humanitaires de cette énième violation du régime de Kinshasa, qui profite de notre respect de la trêve pour nous attaquer et bombarder les zones densément peuplées.» a écrit Lawrence Kanyuka, Porte-parole du M23.

Pour rappel, C’est depuis le 4 Juillet que Washington a annoncé une nouvelle trêve humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Par voie de communiqué, la Maison Blanche précise que cette trêve humanitaire de deux semaines débute à minuit du 5 juillet et couvrira les zones d’hostilité».

L’annonce américaine intervient alors que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) soutenus par Kigali ont progressé ces derniers jours dans la partie Grand Nord de la province du Nord-Kivu où ils ont pris le contrôle de plusieurs localités notamment Kanyabayonga, Kayina et Kirumba au Sud de Lubero.

Selon la Maison Blanche, cette mesure engage les parties au conflit à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables.

«La trêve couvre les zones d’hostilités qui touchent le plus les populations civiles», souligne la porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, Adrienne Watson.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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