Bukavu : éternel questionnement, 5 ans après l’assassinat de Dieudonné Mundi Muhanzi

Dieudonné Mundi Muhanzi, alors Chef des Travaux à l’Université Catholique de Bukavu (UCB) totalise 5 ans jour pour jour depuis son assassinat crapuleux dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu. Assassiné depuis le 7 mai, tard dans la nuit, le corps de Mundi sera retrouvé le 13 mai 2019 dans la morgue de l’Hôpital Général de Référence de Bukavu.

5 ans après, aucune institution ne sait dire clairement ce qui s’est passé dans l’assassinat de cet enseignant et père de famille aimant.

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Plusieurs questions continuent d’être posées dans l’opinion alors que le processus judiciaire semble dans l’impasse jusque-là.

1. Qui est derrière l’assassinat de Dieudonné Mundi Muhanzi ?
2. Pourquoi Mundi Muhanzi, a-t-il été tué ?
3. Où et à quelle heure et qui ont retrouvé le corps de cet enseignant ?
4. Qui a amené son corps à l’Hôpital Général de Référence de Bukavu ?
5. Quand le corps de Mundi est-il arrivé à l’Hôpital Général de Bukavu ?
6. Comment le personnel de l’Hôpital Général, service lié également à l’Archidiocèse comme l’UCB, n’a pas pu identifier le corps de Dieudonné Mundi pendant plusieurs jours alors que les alertes sur sa disparition avaient déjà fait beaucoup de bruits ?
7. Où en est-on avec les enquêtes et les procédures judiciaires liées à cet ignoble crime ?
8. Quel est le niveau d’implication de l’Université Catholique de Bukavu pour que la lumière autour de l’assassinat de leur agent soit faite ?
9. Pourquoi l’indifférence de la communauté scientifique et des acteurs sociaux de la Province du Sud-Kivu d’autant plus que Mundi n’était pas un citoyen Lambda ou un inconnu au sein de son organisation.
10. Que faut-il faire pour que Justice soit rendue à Mundi et que sa famille tire un désormais un trait à cette histoire douloureuse ?

Ce qui est arrivé à Mundi ce 7 mai 2019 arrive à plusieurs autres congolais et parfois parmi les figures de proue de notre société.

Dans un contexte caractérisé par l’injustice et le manque criant du devoir mémoire, les congolais donnent-ils carte blanche aux diverses exactions contre eux et leurs semblables ? C’est en tout cas ce que pense une certaine opinion dans la région du Sud-Kivu alors que très peu d’activistes et habitants reviennent sur des sujets aussi douloureux de notre société.

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En attendant, la famille de Mundi Muhanzi continue, elle, de réclamer Justice. Sa sœur Honoratte Muhanzi qui refuse d’oublier dénonce  « l’indifférence et l’injustice, ces nuages sombres qui continuent de planer sur notre société congolaise ».

Mwenge Kake