Après leur ultimatum, les enseignants des institutions supérieures et universitaires de la ville de Bukavu ont déclenché un mouvement de grève sèche ce 15 mars 2024. Une grève de 14 jours renouvelable après évaluation.
Selon le chef de travaux Brigitte Akonkwa du syndicat des chefs des travaux et assistante du Sud Kivu, l’enseignant mérite le respect dans l’exercice de son travail. Brigitte s’indigne de l’habitude adoptée par les dirigeants exposant les enseignants à toujours revendiquer avant de recevoir leurs salaires. Ceux-ci réclament le paiement des mois de février et mars 2024. Une situation qu’elle qualifie de déplorable face à la modernisation au sein des établissements à travers la bancarisation.
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« Presque chaque trimestre nous devons réagir pour que nous soyons payés. Déjà nous sommes payés très difficilement à un montant dérisoire. Et depuis un certain temps, deux ans, trois ans c’est devenu une routine de notre employeur de nous payer quand il le souhaite, c’est pourquoi nous sommes entrés en grève. Jusque là nous n’avons pas encore touché le salaire du mois de Février, nous devrions déjà avoir celui de mars mais jusque là rien n’est fait et du coup nous lisons une mauvaise volonté de la part de notre employeur ».
Étant humain, les besoins sont multiples. La syndicaliste regrette les promesses non tenues par le gouvernement sur la question des nouvelles unités (NU), Accord signé avec l’Etat congolais depuis 2022.
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« Les jours qui suivent, nous allons encore tenir d’autres activités syndicales pour réclamer la réalisation des accords, la situation des non payés, déjà matriculés mais non payés. Le gouvernement devrait aussi revoir à la hausse notre rémunération avec cette perte de pouvoir d’achat ,l’inflation de la monnaie mais jusqu’à présent rien n’est fait, particulièrement pour nous les chefs des travaux et les assistants. Je ne peux pas dire que ce qui a été promis est déjà réalisé, même pas à 50% » .
Cette enseignante déplore le silence des autorités face à leur avertissement avant le déclenchement de la grève. Dans leur déclaration du 14 mars 2024, les signataires ont exprimé leur indignation à l’endroit l’Etat congolais, leur employeur.