L’Union Francophone pour le Développement « UFDé asbl », ancienne « Alliance Française de Bukavu », a relancé son approche d’accompagnement dans l’éducation scolaire aux environs de la ville de Bukavu, ce samedi 09 décembre 2023.
L’objectif global de « UFDé asbl » est de prévenir un cycle où il y a récurrence des violences dans la région. Le Président du Conseil d’administration de l’UFDé explique que son organisation s’intéresse à l’éducation scolaire des enfants et de ceux vivant dans les autres milieux éducatifs.
Lire aussi: Bukavu : à travers une exposition, l’Institut Français sensibilise sur la bonne gestion de l’eau
« Cette approche permet davantage le renforcement des langues, la consolidation de la culture pour mettre fin à la vulnérabilité et la menace à l’Est de la RDC, pour pouvoir développer, par les enfants, des mécanismes liés à la culture de la paix, à la cohabitation pacifique, la cohésion sociale et le rapprochement au sein de la Région des Grands-Lacs Africains. L’UFDé compte y parvenir à travers l’expansion de la lecture numérique pour tous, filles et garçons, pour la paix durable dans la sous-région. Ainsi, les écoles primaires et secondaires puis les centres de formations professionnels, qui sont des endroits par excellence pour réussir et atteindre cette vision. La sous-région des grands-lacs africains ne pourrait être transformée à un havre de paix que si les enfants d’aujourd’hui filles et garçons en âge de scolarisation sont scolarisés et ont accès à l’information via les leviers de la culture et de la lecture », dit André Maheshe Ntole.
Deux établissements scolaires sont pris comme écoles pilotes depuis qu’elle a été délocalisée de la ville de Bukavu. Il s’agit des lycées Madre Elena en territoire de Kabare et de Familia Dei à Ciriri à Bukavu. Ces écoles sont bénéficiaires d’une bibliothèque chacune et d’un laboratoire informatique de la part de l’UFDé.
Cette année scolaire 2023-2024, l’ancienne « Alliance Française de Bukavu » touche 851 élèves dont 530 filles et 321 garçons. En 2025, elle compte atteindre plus ou moins 100 écoles, et 35.000 élèves.
L’UFDé, quid ?
Selon le président de Conseil d’Administration (PCA), André Maheshe Ntole, cette structure continue sa mission mais sous un autre nom. Il explique que ce changement de nom et/ou la création de l’Union Francophone pour le Développement UFDé asbl, est intervenue suite à l’installation de l’Institut Français à Bukavu. Une installation qui les a poussés à délocaliser l’Alliance Française de Bukavu, aujourd’hui UFDé asbl de Bukavu vers les territoires et les périphéries de la ville de Bukavu sur demande de son parrain, la Fondation des Alliances de Paris.
lire aussi: Jeux de la Francophonie : avec Inès Mangominja, la RDC va en finale dans la discipline « danse de création »
« Avant, nous étions Alliance Française de Bukavu. Avec l’arrivée de l’Institut Français à Bukavu, il nous a été demandé, parce que nous étions parrainés par la Fondation des Alliances Françaises de Paris, de ne plus œuvrer dans la ville mais plutôt d’ouvrir notre structure dans ses périphéries de la ville. Nous nous sommes dits comme nous sommes déllabelisés par ladite fondation, c’est tant mieux de continuer avec nos activités sous un autre label. C’est ainsi que nous avons créé l’Union Francophone pour le Développement, l’UFDé asbl en sigle. Notez que c’est depuis 2018, que l’Alliance Française de Bukavu a changé de label et est devenue maintenant l’Union Francophone pour le Développement, association sans but lucratif de droit congolais (UFDé asbl) » , explique-t-il.
Programme pour les prochaines années
L’Union Francophone pour le Développement, l’UFDé asbl a établi un programme étalé sur une période de 12 ans.
Il s’agit entre autres : appui psycho économique et logistique aux enfants scolarisés victimes des incendies à Bukavu ; projet d’appui à la paix, la cohésion sociale et l’histoire de la Région par le tournage d’un film sur des sites touristiques et monuments historiques du Kivu.
L’UFDé va mettre en œuvre le projet d’apprentissage des langues et participations des enfants à la paix via l’éloquence, l’art oratoire sur les catastrophes naturels et anthropiques ; projet de promotion de la lecture et informatique dans les écoles mais aussi le projet d’engagement des élèves de la ville de Bukavu et des territoires en matière des résolution de conflits en milieux scolaires et contribution à la santé sexuelle et reproductive, réintégration scolaire des enfants utilisés dans les carrées miniers ; etc.