Au moins 20 journalistes de la ville de Goma en province du Nord-Kivu, viennent d’être outillés sur le principe du droit international humanitaire, la protection des journalistes en temps de guerre ainsi que les rôles et responsabilités des medias en temps de conflit. Objectif : lutter contre la désinformation.
C’était au cours d’un atelier d’échange tenu ce vendredi 3 novembre 2023 à Goma par le Comité International de la croix rouge (CICR) et l’ONG Médecins sans frontière (MSF).
Selon Madame Nagham Awada, responsable de la communication pour le CICR/Nord-Kivu, l’idée est d’amener les journalistes à comprendre comment ils peuvent se protéger eux même au moment des conflits et pouvoir prendre en considération la dignité des victimes dans leur traitement des informations.
« Nous espérons qu’à l’issue de cet atelier les journalistes sauront différencier les droits de l’Homme et les droit international humanitaire mais aussi savoir identifier les situations dans lesquelles ils peuvent se protéger eux-mêmes et comprendre les situations dans lesquelles leurs droits ne sont pas respectés », a-t-elle fait savoir.
Lire aussi: Sud-Kivu et Maniema : 15 interventions d’urgence pour des milliers des personnes, menées par MSF entre Janvier et Août 2023
Pour le MSF, son apport était de mieux faire connaître aux parties prenantes les principes d’intervention, les problématiques d’accès auxquelles l’organisation est confrontée dans l’optique d’apporter des soins aux populations dans des zones au conflit.
« Nos défis sont multiples mais comme on a pu voir, le défis et de pouvoir maintenir notre accès humanitaire pour pouvoir continuer à porter assistance à des populations même dans les zones en proie à l’insécurité et ces soins ne pourraient être amenés que grâce à notre accès », explique Lisa Verhan, responsable communication pour le MSF/Nord-Kivu.
Lire aussi: Bukavu : le CICR et l’Hôpital Général de Bukavu célèbrent 10 ans d’un partenariat « réussi » dans la prise en charge des blessés par armes
Les parties prenantes à ces échanges ont encouragé le CICR et le MSF pour l’organisation de ces assises tout en demandant à ces organisations humanitaires de multiplier ces genres d’échanges. L’idée est de mieux faire comprendre aux journalistes les rôles qu’ils doivent réellement jouer en temps de conflit ou de guerre. Il s’agit aussi d’intensifier la collaboration avec eux.