« Les syndicalistes de la République Démocratique du Congo doivent parler un même langage pour voir si le gouvernement va prioriser la question de l’enseignement » c’est ce que pense Sophie Valinandi, porte-parole du Syndicat des Enseignants des Ecoles Primaires Publiques du Nord-Kivu (SYNEEPP) au cours d’une interview accordée ce jeudi 24 aout 2023 à La Prunelle RDC.
Cette enseignante de la ville volcanique de Goma estime que la lutte des enseignants doit être commune partout en RDC, pour voir comment améliorer les conditions de vie des enseignants. Celle-ci appelle tous les syndicats à parler un même langage pour que le gouvernement congolais prenne l’enseignant à sa juste valeur.
« Nous sommes en train de voir comment nous battre, milité pourque l’enseignant ait un salaire qui pourra lui permettre de vivre. Néanmoins nous avons constaté une chose étonnante et cela est mon plus grand regret. Nous ne sommes pas unis. Nous avons 44 syndicats en RDC mais c’est seulement quelques-uns qui plaident pour la cause des enseignants. Et là je parle des enseignants de l’école primaire en RDC. En tout cas je regrette parce que le gouvernement congolais a oublié que l’école primaire est la clé de la vie » dit-elle.
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Elle croit aussi que ce gouvernement semble « oublier que pour détruire un pays, il faut commencer par détruire l’éducation de base. »
« Nous appellons nos camarades syndicalistes à se mettre ensemble et plaider pour la cause de l’enseignant surtout celui du primaire. Nous demandons à tous ceux qui cherchent à nous diviser de revenir à la raison parce qu’en tant qu’éducateurs, nous sommes appelés à parler un même langage et à servir d’exemple » poursuit-elle.
Christian Kalamo président de la Société Civile de la Commune Karisimbi s’inquiète de cette division qui s’observe entre les syndicats des enseignants. Celui -ci se demande quel sera le sort des élèves si les enseignants sont divisés dès le début de l’année scolaire.
« S’ils commencent déjà à se diviser, qu’elle sera le sort de l’enfant qui a le droit à l’éducation. Je pense que le gouvernement congolais et les enseignants doivent mettre l’enfant au centre de l’intérêt. Il doivent trouver urgemment un terrain d’entente pour l’intérêt suprême de l’enfant ».
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Il appelle les parents à bien préparer les enfants pour cette nouvelle année qui commence malgré la situation chaotique qui prévaut dans le secteur de l’éducation.