Après le refus de l’Hôtel de ville de Kinshasa de la tenue de meeting de l’opposition ce samedi 17 juin à la Place Sainte Thérèse, les opposants Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo ont finalement accepté de reporter leur activité pour ce 24 juin prochain, date proposée par le Gouverneur de la ville province de Kinshasa.
« J’accuse réception de votre correspondance non référencée du 24 mai 2023 par laquelle vous m’informez de la tenue d’un meeting populaire, en date du 17 juin 2023, afin d’échanger avec la population kinoise sur les questions importantes de la nation ». Ce dont je vous remercie. Ce faisant, je ne saurai prendre acte de votre activité sur le site sollicité et à la date proposée pour le simple fait que celui-ci est déjà réservé et accordé pour la même date à une autre organisation, tenant compte du principe de l’antériorité afférente aux manifestations publiques. Au demeurant, je vous suggère de décaler votre activité pour le 24 juin 2023 », a écrit le Gouverneur.
Même s’ils sont finalement d’accord de reporter, les leaders de l’opposition ont dénoncé cette façon de faire du Gouverneur Ngobila, qui, dénonce, Matata Ponyo, « est une forme de dictature où on impose aux gens dans un pays qui se déclare « Etat de Droit »
«C’est regrettable pour un pouvoir qui se dit être d’un Etat de droit cela montre une nouvelle forme de dictature où on impose ce qu’on veut à près de 100 millions d’habitants et c’est déplorable. Cela fait trois semaines que nous avons demandé l’autorisation d’un meeting et on vient répondre la veille en disant qu’il y avait une autres demande », tonne Matata Ponyo, du parti LGD.
Ce meeting de l’opposition est donc reprogrammée pour le 24 Juin à la Place Sainte Thérèse dans la commune de Ndjili.
La situation politique du pays est explosive. Les opposants qui contestent la régularité du processus électoral en cours multiplient des actions pour exiger plus de transparence. La dernière manifestation de l’opposition a été réprimée à sang à Kinshasa alors que des opposants dénoncent un « régime dictatorial ».
Le bras droit de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda, lui, est toujours incarcéré et jugé notamment pour détention d’armes de guerre.