L’organisation Justice Pour Tous (JPT) a formé ce mercredi 14 décembre 2022 à Bukavu, des membres organisations de la Société Civile du Sud-Kivu, sur les techniques de plaidoyer, monitoring et documentation des cas de corruption, dans le secteur des mines.
Selon cette structure, l’objectif était d’amener les acteurs de la Société Civile à comprendre les mécanismes à adopter pour lutter contre la fraude minière, ainsi que le rôle des organisations de la Société Civile dans la lutte contre la corruption.
Erick Mikalano, membre de JPT, regrette de constater que la fraude minière se porte bien dans la province du Sud-Kivu ; et cela sous la bénédiction de certaines autorités.
Selon lui, malgré la lutte que mène différents acteurs, le trafic d’influence en cas d’arrestation d’un fraudeur reste un défi. Il parle également de personnes/structures non identifiées par les services miniers, qui effectuent pourtant l’exploitation minière, en violation de la loi
«Il y a plusieurs défis à relever, et parmi ces défis il y a la conscientisation des animateurs des organisations de la Société Civile. Conscientiser aussi les opérateurs intervenant dans toute la chaîne d’approvisionnement des minerais au niveau du Sud-Kivu. Et le défi lié au non-paiement des personnes accréditées pour faire la lutte contre la corruption dans le secteur minier. Il y a aussi la question des agents non payés dans les services étatiques intervenant dans le secteur minier, et cela les expose,» renseigne-t-il.
De leur part, les acteurs sociaux présents à ces assises, ont promis de s’impliquer dans la lutte contre la fraude et la corruption dans le secteur minier, afin que les ressources dont dispose le pays puissent véritablement profiter à la population.
Trésor Wilondja