Un otage a été tué par les kidnappeurs et un autre libéré la matinée de ce samedi 24 septembre à Matete, dans le groupement de Bambo, en chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. On ignore, du moins pour l’instant, les causes et même les circonstances dans lesquelles cet otage a trouvé la mort.
La première victime de cette prise d’otage, M. Franck, est un habitant de Kibingu, dans le groupement de Mutanda. Selon le Parlement des Jeunes de Bwito, deux hommes munis d’une arme à feu et d’une machette l’ont pris en otage vendredi matin.
Ces hommes armés ont acheminé cet habitant en brousse en direction de Kikarara, à l’Est de Kibingu. Chemin faisant, ils ont ramassé un autre paysan cultivateur, Mbusa, habitant de Kibirizi, explique une source sur place.
Ce samedi matin, une équipe est partie de Kibirizi pour tenter de retrouver les deux otages. Mais les membres de cette équipe sont tombés sur le corps inerte de Mbusa à Matete, dans le groupement Bambo. Ses preneurs d’otage lui ont logé des balles dans le thorax. Il s’est éteint.
Quant au premier otage, Muombamungu Hamuli Franck, il a été libéré. « Les preneurs d’otages se sont rendu compte que les proches de ces deux hommes avaient envoyé une rançon par mobile money« , affirme un habitant de Kibirizi.
Difficile, pour l’instant, d’éclairer la lanterne des habitants de Kibirizi sur les raisons exactes ayant conduit au meurtre de cet otage.
Pour certains, ces preneurs d’otage craignaient la fuite de cet habitant. Pour d’autres, les bourreaux voulaient ainsi exercer une pression pour que les proches de ces deux otages envoient la rançon.
Ce samedi, l’ex-otage libéré a été admis dans une structure de santé pour les soins. Ensuite, les responsables militaires sur place à Kibirizi l’ont interpellé pour tenter d’obtenir de lui quelques renseignements, explique-t-on à Kibirizi.
Le fonctionnaire délégué du Gouverneur de province à Kibirizi, Deogratias Kitabuyire, affirme avoir appris le décès de l’autre otage, sans d’autres détails.
En attendant, le Parlement des Jeunes de Bwito en appelle à un renforcement des mesures sécuritaires, pour éviter le retour des événements malheureux comme celui survenu ce samedi avant-midi.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru