La communauté Banyamulenge continue de demander au gouvernement congolais de mettre fin aux attaques auxquelles elle fait face depuis plusieurs années déjà. C’est le Président de la communauté de Banyamulenge « Shikama » qui l’a dit à l’occasion de la commémoration du 18ème anniversaire du massacre de Gatumba ce samedi 13 Août 2022.
Au cours cette cérémonie, des membres de la Communauté Banyamulenge ont demandé justice pour les 166 civils réfugiés, sauvagement massacrés au Burundi à Gatumba dans la nuit du 12 au 13 Août 2004.
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A cette occasion, les Banyamulenge demandent que toutes les personnes impliquées dans ce massacre soient punies pour rendre justice aux victimes.
« A l’occasion de ces 18 ans de commémoration du massacre de Gatumba, la Communauté Banyamulenge de Bukavu note que depuis la commission du crime, aucune mesure concrète n’a été prise pour traduire les auteurs en justice », dénonce Jean Scohier Muhamiriza, le Président de « Shikama ».
Il ajoute que la communauté internationale et le gouvernement congolais doivent s’impliquer pour rendre justice aux victimes.
« Nous demandons à la communauté internationale d’honorer la promesse de justice faite aux victimes du massacre de Gatumba, juste au lendemain du massacre. Au gouvernement Congolais nous demandons de mettre fin aux attaques dont font l’objet les Banyamulenge de donner assistance aux milliers des déplacés qui vivent dans des conditions précaires à Minembwe, Mikenge et Bijombo et de restaurer la sécurité pour permettre aux déplacés de retourner chez eux ».
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La communauté Banyamulenge a également dénoncé le « cannibalisme » dont certains membres de sa communauté ont été victimes. Elle dénonce aussi les messages de haine « distillés contre les Banyamulenge ».
Rappelons que dans la nuit du 13 Août 2004, 166 civils, essentiellement Banyamulenge ont ont été tués à Gatumba, en République du Burundi où ils s’étaient réfugiés, fuyant la guerre en RDC. Des crimes que continuent de dénoncer les organisations de défense des droits humains dans le monde.