La ville touristique de Goma, au Nord-Kivu a abrité une réunion des Chefs des Forces Armées des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) du 4 au 6 juin 2022.
Dans un communiqué sanctionnant ces échanges, les représentants des forces de défense du Burundi, du Soudan, du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Chef de la Monusco ainsi que les officiers militaires congolais, ont donné les premières modalités de la mise place d’une force régionale en République démocratique du Congo.
Au cours de cette réunion, plusieurs recommandations prises seront consolidées aux prochaines assises des experts et des chefs de forces de défense et de sécurité des pays membres de la EAC. La rencontre aura lieu du 15 au 19 juin 2022 à Nairobi, au Kenya, avant la validation par les chefs d’Etat de la communauté.
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A l’occasion, ces officiers militaires ont passé en revue la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo. Visiblement, ils sont déterminés à contenir et combattre les forces négatives locales et étrangères qui pullulent dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, mais aussi en Ituri.
Une force régionale sans le Rwanda ?
La rencontre entre les chefs des Forces Armées des États membres de l’EAC a eu lieu alors qu’il s’observe une tension entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir les terroristes du M23 dans la déstabilisation d’une bonne partie du Nord-Kivu.
Au-cours des échanges en ville de Goma, le Rwanda n’a pas été représenté.
Pour rappel, c’est en avril dernier, que les présidents Félix Tshisekedi, Paul Kagame, Yoweri Museveni, Evariste Ndaishimiye, Uhuru Kenyatta avaient décidé de la mise en place d’une force régional,e pour mettre pression sur tous les groupes armés qui écument la région Est de la RDC.
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Cette force, sera-t-elle constituée sans le Rwanda ? Difficile pour l’instant de le dire. Mais avec des tensions actuelles, il ne sera pas sans surprise que les autorités congolaises refusent un déploiement de l’armée rwandaise, dans une région où elle est déjà accusée de soutenir les rebelles.
Quoi qu’il en soit, plusieurs organisations de défense des droits humains et personnalités congolaises rejettent l’idée d’une force régionale commune, vu que plusieurs armées des pays voisins de la RDC ont déjà été impliquées dans différents massacres qui ont eu lieu à l’Est. Selon elles, cette triste histoire risquerait de se répéter.
Magloire Tsongo depuis Goma