Après les récentes attaques contre les positions de l’armée loyaliste, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo considère désormais le M23 comme un mouvement « terroriste ».
Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, l’a dit à l’issue du Conseil supérieur de la défense, tenu ce vendredi 27 mai 2022 à la cité de l’Union africaine.
Celui-ci précise que les combattants du M23 ne participeront plus au processus des discussions de Nairobi, entre l’Etat et les groupes armés, dans le cadre de la recherche de la paix à l’Est du pays.
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Par ailleurs, Kinshasa met en garde le gouvernement Rwandais contre toute démarche de sa part, visant à déstabiliser le processus de paix en cours, notamment en apportant un soutien le M23.
«Le Conseil supérieur de la défense considère le M23 comme un mouvement terroriste. Il sera désormais traité comme tel. Une mise en garde est faite au Gouvernement rwandais dont l’attitude est de nature à perturber le processus de paix à travers les discussions de Nairobi,» a-t-il déclaré.
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Par ailleurs, la RDC dit dénoncer le comportement du Rwanda qui accuse les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de collaborer avec les forces négatives, comme pour justifier son soutien au groupe du M23.
Visiblement, c’est un combat ouvert déclaré entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, après les récentes attaques du M23 contre les FARDC dans certains villages du Nord-Kivu. La RDC, qui se réservait jusqu’ici, a cette fois décidé de prendre des mesures conservatoires contre son voisin, dont le soutien au M23 a été prouvé, selon le Gouvernement, par la découverte des effets militaires de l’armée rwandaise, lors de ces combats entre les FARDC et les M23.