Les enseignants des écoles primaires publiques de la ville de Goma au Nord-Kivu disent ne pas être d’accord avec le mot d’ordre de leur président national, les appelant à lever le mouvement de grève entamé depuis trois semaines déjà.
Les professionnels de la craie réunis au sein du Syndicat National des Enseignants des Écoles Primaires Publiques (SYNEEPP) dans la ville de Goma, insistent que même si leurs collègues des autres provinces acceptent la reprise des cours, ils ne reprendront pas les enseignements tant que le Gouvernement n’aura pas répondu à leurs revendications.
Sophie Valinandi, Porte-Parole de cette structure au Nord-Kivu, dit s’en tenir à l’avis de la base [enseignants] qui déplorent les mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent depuis la mise en œuvre de la gratuité.
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«La situation est complexe. Effectivement, le Président national du SYNEEPP a suspendu la grève et avec plusieurs raisons avancées. Nous regrettons de voir que notre base dans la ville de Goma ne veut pas écouter cela et c’est suite à une souffrance intense et prolongée qu’ils ont déjà subi. Nous aussi, on devrait emboîter le pas de notre chef national, mais vu qu’il n’y a pas un chef sans base, raison pour laquelle nous avons d’abord écouté la voix de la base, qui ne veut pas reprendre les cours,» indique-t-elle.
Signalons que le Président National du SNEEPP a levé le mouvement de grève lors d’une Assemblée générale tenue samedi 21 mai 2022 à Kinshasa.
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Ceci, alors que les responsables de l’EPST avaient déjà instruit les gestionnaires d’écoles de prendre des sanctions contre les enseignants qui refusent de reprendre les cours, dans le but de « sauver » cette année scolaire.