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25 ans après la libération de la République Démocratique du Congo de la dictature de Mobutu par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), plusieurs organisations n’ont jamais reconnu la force de cette libération de manière concrète. En effet, ce mardi 17 mai 2022, les congolais se souviennent de l’entrée triomphale dans la ville province de Kinshasa, du président Laurent Désiré Kabila, avec ses forces de l’AFDL après sept mois de combats à l’Est du pays.

C’était pour mettre fin au régime dictatorial de Mobutu Joseph. A l’occasion, le Club d’auditeurs pour la défense des droits humains (CADH), une organisation œuvrant au Nord-Kivu, dit avoir constaté que le peuple congolais n’a jamais vécu la libération médiatisée en RDC.

Dans un communiqué publié ce mardi, cette structure estime que le pays est passé sous une autre forme d’emprise de « domination et de tyrannie, plus grave » même que celui de Joseph Mobubu.

« Le peuple n’a jamais savouré cette libération tant chantée dans les médias. La situation socio-sécuritaire de l’Est du pays est une preuve éloquente et tangible de cette non libération car des groupes armés nationaux, étrangers et certains éléments incontrôlés des forces loyalistes y font la loi et y imposent une souffrance atroce aux populations par des violations graves des droits humains entre autres des massacres, viols, viols, kidnapping, incendies des maisons et véhicules, exigences des rançons pour accéder aux champs. Pendant ces dernières 25 années, l’Est du pays a connu aussi l’arrivée de la force des nations unies pour le maintien de la paix et dont jusqu’à présent les résultats sont mitigés, » peut-on lire dans ce document consulté par Laprunellerdc.info.

L’organisation se base également sur l’expérience de l’état de siège proclamé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon le CADH, cette mesure exceptionnelle du Président de la République n’a pas apporté les résultats escomptés à la souffrance des populations de l’Est du pays.

« Cet état de choses prouve en suffisance que la proposition du passage du pouvoir de toutes les entités entre les mains de l’armée ne constitue pas la solution et par conséquent le CADH exige la levée rapide de l’état de siège qui s’est avéré inefficace. L’organisation des droits humains recommande plutôt la solidarité nationale et concentration et revisitation du commandement militaire et l’équipe de guerre plus adapté pour en finir avec l’insécurité », conclut-il.

Dans sa récente communication, la Ministre nationale de l’Emploi, travail et prévoyance sociale a déclaré la journée du 17 mai « une journée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national ». Elle est désormais célébrée en hommage aux Forces Armées de la RDC.

Magloire Tsongo depuis Goma

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