Dans le cadre du projet « Tufaulu Pamoja », La Prunelle RDC Asbl a procédé ce vendredi 29 avril 2022 à la mise en place de 20 Clubs des jeunes pour la paix, en raison d’un club par quartier, dans les trois communes de la ville de Bukavu.
C’était à l’issu d’un atelier de formation de quatre jours, organisé depuis mardi 26 avril dans la Maison Régionale des Jeunes à Bukavu, au Sud-Kivu.
Théodore Bahimba, Consultant à La Prunelle RDC asbl, explique que la formation de ces clubs de paix vise à impliquer activement les jeunes dans les activités de prévention et de médiation des conflits dans leurs milieux respectifs, afin d’y assoir la cohésion sociale.
Celui-ci explique que ces Clubs interviennent après des tribunes d’expression populaire qui ont été organisées par La Prunelle RDC asbl dans les trois communes de la ville de Bukavu, et où des questions liées à la sécurité, au développement, ainsi qu’au rôle des jeunes dans la prévention des conflits dans leurs entités, ont été débattues.
Théodore Bahimba précise que ces clubs vont jouer un rôle de médiateurs dans les quartiers, et dans les milieux universitaires où les conflits entre étudiants et gestionnaires sont de plus en plus récurrents.
«Au niveau de la ville de Bukavu, vous avez vu dans les milieux universitaires par exemple, au lieu que ça soit des milieux où les jeunes doivent apprendre à vivre ensemble, à apprendre les connaissances, ils se sont beaucoup plus transformés en milieux des conflits. Alors, nous avons voulu, à travers ces activités, voir comment impliquer suffisamment les jeunes dans les questions de prévention, traitement et résolution des conflits. Les clubs formés seront beaucoup plus hétérogène, car ils vont regrouper les jeunes, les leaders locaux dans les quartiers et avenues afin d’identifier, de monitorer et de les conflits intercommunautaires pour leur résolution,» explique-t-il.
Pour les participants, en majorité jeunes membres des organisations de la Société Civile et étudiants du Sud-Kivu, la création de ces Clubs de paix est un ouf de soulagement, vu l’ampleur des conflits dans leurs milieux respectifs.
C’est le cas de Julien Namegabe, président de la Société Civile au quartier Nkafu, qui invite d’autres jeunes de Bukavu en particulier, et de la province du Sud-Kivu en général, à s’impliquer dans cette dynamique, en faisant leurs ces clubs de paix.
«Nous sommes tous concernés, aujourd’hui. Manquer la paix c’est manquer le développement et la stabilité. On ne peut se développer que dans un milieu qui est stable. C’est pourquoi j’appelle tous les jeunes partout où ils sont, dans nos quartiers, universités ou milieux religieux, à comprendre que malgré tout ce que nous pouvons avoir comme problèmes, nous devons parler un seul langage, celui de la paix. Que nous agissions dans la paix, éviter tout ce qui peux nous diviser, et que tout soit discuté autour d’une table à travers ces clubs de paix implantés dans nos milieux. Nombreux jeunes n’ont pas pris part à la formation mais pense qu’il faut qu’ils accueillent leurs représentants et élargir ces cadres,» déclare Julien Namegabe.
Notons que la mise en place de ces Clubs de paix entre dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja, financé par l’ambassade de Suède à travers CAFOD, qui vise la participation des jeunes et des femmes au processus de paix, et aux instances de prise de décisions. Ces clubs considérés comme un cadre d’information et d’actions pour la prévention des conflits, permettront aux jeunes de recevoir et d’échanger les enseignements sur les droits de l’homme, ainsi que l’importance de la paix.
Héritier Bashige M.