Mise au point de la Cellule de Communication de l’UOB suite au décès d’un étudiant le week-end 2 avril 2022 à la suite des manifestations de quelques étudiants à Karhale.
« Le jeudi 31 mars 2022, une petite et courte manifestation a été observée dans la cours de l’ISTM-BUKAVU. Le même jeudi un étudiant a été attrapé par la garde universitaire avec des centaines de tracts exigeant l’affichage des frais académiques. Cet anarchiste a révélé qu’il était payé par quelques professeurs de Sociologie et de Droit bien connus. Le lendemain vendredi 1er avril une vingtaine d’étudiants a perturbé les activités académiques avec sifflets et pneus brulés. Ce groupe d’étudiants UOB était gonflé par la présence des étudiants de l’ISTM qui étaient dans le coup.
Les étudiants manifestants exigeaient l’affichage des frais académiques et s’insurgeaient contre ce qu’ils qualifient de hausse probables des frais d’études pour cette année académique en cours. Or pour parler d’une hausse on doit connaitre les frais antérieurs et les frais actuels. Le collège essayait de calmer les manifestants. Notamment, le porte-parole des étudiants a affiché tout ce qu’il détenait comme information concernant les frais d’études. En fait, les frais d’études ont été publiés en décembre 2021 par la circulaire ministérielle 023, qui a introduit un accroissement des frais d’études dans toutes les promotions et surtout en Médecine pour appuyer la réforme. Tous ces accroissements par promotion, ont été communiqués au Collège des étudiants. Les manifestants ont promis de s’apaiser quand ils ont accédé à ces informations.
La situation s’est dégradée la nuit du 1 avril dans les réseaux sociaux avec des post invitant les uns et les autres à boycotter et saboter les cérémonies prévues par le collège des étudiants le samedi 2 avril, journée dédiée à la traditionnelle intégration de nouveaux étudiants combinée avec la fête du mois de la femme en l’honneur des étudiantes. Ainsi, le motif de la manifestation venait de changer.
Le samedi matin, les manifestants demandent que les interrogations prévues ce jour-là soient annulées puisqu’ils n’ont pas eu le temps d’étudier et qu’ils allaient cesser leurs manifestations. Les facultés ont ajourné les interrogations prévues.
Cependant, ce samedi matin, ce qui paraissait comme une réclamation contre la hausse des frais académiques, se transforme en un sabotage actif des activités d’intégration des nouveaux étudiants. La situation a dégénéré et des menaces à la machette et aux bâtons ont été amorcées par les manifestants contre les brigadiers. C’est ainsi qu’après avoir enregistré quelques blessés du côté de la brigade, débordée et en sous-effectif pour contenir les attaques des manifestants, la brigade a tenté de renvoyer les manifestants hors de la cour.
Malheureusement dans la réplique d’un brigadier à un coup de bâton, l’étudiant de G3 Droit Jean Paul RUSUMBA BIRHAKABULIRWA a été blessé et amené d’urgence au Centre hospitalier de l’ISTM où il est décédé. Après cet événement fort regrettable, les manifestants ont détruit le bureau du collège des étudiants et pillé toutes les boissons et aliments qui étaient prévus pour la fête.
La police de proximité de Karhale est intervenue depuis vendredi pour empêcher les manifestations sur la route nationale. Le samedi, le commissaire urbain de la police est intervenu en personne et son officier de police judiciaire a élaboré un PV d’écoute des parties prenantes.
La nuit du samedi 2 avril, sur les réseaux sociaux des professeurs et autre membres du Personnel de l’UOB d’autres motivations et tendances ont été révélées. La motivation profonde des manifestations est clairement exprimée dans les groupes sociaux où participent les commanditaires de la manifestation : « il n’y a que le remplacement du comité de gestion et la remise de l’Université aux successeurs naturels de ses fondateurs qui peuvent ramener la paix à l’Université ». La cellule de communication de l’UOB demande la clairvoyance de lecteurs des différents messages, car des publications tendancieuses sont diffusées par ces groupes d’intérêt.