Le Vice-Premier ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières a pris samedi 26 février dernier la décision d’interdire toute manifestation sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu.
Daniel Aselo, dans sa lettre adressée au chef de l’exécutif du Sud-Kivu, explique que la province est dans une situation d’insécurité, et l’autorité provinciale devrait user de ses prérogatives pour interdire toute sorte de manifestation en fin d’assurer une bonne sécurité de la population.
Celui-ci demande au Gouverneur de la province de renforcer la sécurité de la province dans les postes frontaliers pour éviter toute incursion possible, les forces de sécurité commis à ces postes doivent être vigilantes. La population de sa part devra collaborer avec les services de sécurité, et alerter à chaque cas suspect.
« Je vous informe par la présente qu’au regard de la situation sécuritaire de votre juridiction caractérisée par des menaces récurrentes d’incursions des hors la loi, je vous enjoints de suspendre toutes manifestations publiques jusqu’à nouvel ordre, de renforcer la sécurité à tous les postes frontaliers et d’appeler la population à la vigilance ». Peut-on lire dans la lettre du ministre.
Cette décision du ministre tombe pendant que les acteurs de la Société Civile protestent contre le retour du gouvernement de Théo Ngwabidje récemment réhabilité par la cour constitutionnelle après et avoir été déchu par l’assemblée provinciale.
Une journée province et ville morte est d’ailleurs pour ce mardi 01 mars pour pousser le Gouverneur à démissionner. D’autres actions citoyennes sont envisagées par les acteurs de la Société Civile du Sud-Kivu pour obtenir le départ du Gouverneur Théo Ngwabidje.
Fiston Aksanti