La grève des Professeurs des Universités et Instituts supérieurs de la République démocratique du Congo n’est toujours pas levée, malgré la signature d’un protocole d’accord depuis le 14 février dernier, entre le banc gouvernemental et celui syndical.
A la suite de la signature de ce Protocole d’accord, les travaux en commission paritaire devraient parvenir à une entente dans les 72 heures, afin que les Professeurs décident de lever le mouvement de grève qu’ils ont entamé depuis la rentrée académique, intervenue le 5 janvier 2021.
Mais 10 jours après, les informations de laprunellerdc.cd font état d’un blocage au niveau de la base, suite au non-respect du cahier de charge des Professeurs.
Avec cette persistance de la crise, le Professeur Mangambu Mokoso, représentant du corps académique de l’Université Officielle de Bukavu (UOB), qui prend part à ces négociations, précise que l’idée d’une année blanche n’est plus à exclure.
«La grève ne sera jamais levée si l’exigence de l’amélioration des conditions de vie du personnel de l’ESU n’est pas répondue. Nous, nous voulons qu’on aille vite, qu’on lève la grève, il faut qu’on compte les jours. Bientôt on va avoir encore une prolongation de 21 jours. Si nous prolongeons, on va décréter une grève indéterminée, et l’UNESCO risque de déclarer une année blanche,» souligne le chef de la délégation Sud-Kivu.
Selon lui, les Professeurs envisagent déjà un tête-à-tête avec le Président de la République, pour tenter de trouver une solution définitive à leurs revendications.
«On remarqué la mauvaise volonté du ministère de l’ESU. Nous avons demandé à rencontrer le Premier ministre mais cela n’a pas été possible. C’est facile de recevoir les étudiants, les jeunes… Mais quand il s’agit des Professeurs, ça devient tout un problème. On va aller à la Présidence,» déclare le Professeur Mangambu Mokoso.
C’est depuis le 5 février que les Professeurs de l’ESU sont en grève. En plus de l’augmentation de leurs salaires, ces derniers demandent au Gouvernement des indemnités de 810 dollars par mois pour leur manque à gagner, ainsi que la finalisation de l’achat de leurs nouveaux véhicules.
Héritier Bashige M.