Intervenons-nous

L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) dit avoir enregistré 37 nouveaux cas de violations de droits des journalistes et défenseurs des droits de l’homme, au cours du mois de janvier 2022 en RDC.

Dans ce rapport mensuel rendu public ce jeudi 17 février, PPI rapporte 5 cas d’assassinat des DDH dont 2 au Nord-Kivu, notamment un militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) tué 0 Beni et un musicien « engagé » kidnappé puis retrouvé mort dans la ville de Goma.

PPI rapporte également le cas d’une journaliste dont le domicile a été attaqué à Butembo et un autre enlevé dans la ville de Goma, un DDH sous menaces de mort à Beni pour avoir fait des dénonciations, 12 militants de la LUCHA arrêtés à Butembo et un autre à Oïcha, et enfin deux rassemblements d’activistes dispersés à Beni et à Goma.

«Dans la province de Mongala, la police, sous ordre du Gouverneur de province, a exigé l’interruption brusque d’émission de la Radio Mwana Mboka à Lisala. En Equateur, le gouvernement provincial, sous la houlette du gouverneur contesté Dieudonné Bobo, a prolongé jusqu’à nouvel ordre la durée de fermeture de la Radio-Télé Sarah de Mbandaka, fermée depuis novembre 2021. Dans la province de Tshopo, une journaliste arrêtée et tabassée par la police pendant qu’elle réalisait un reportage à Isangi et à Kisangani, un défenseur des droits de l’homme menacé de mort par les autorités militaires,» rapporte PPI.

Par ailleurs, en Ituri, un autre journaliste a été arrêté en plein reportage à Bunia par les militaires. Dans la province de Haut-Katanga, un activiste des droits de l’homme environnemental est poursuivi en justice par une entreprise du président honoraire de la RDC, Joseph Kabila, pour avoir dénoncé la spoliation des étendues protégées dans le Parc National de Kundelungu par cette entreprise.

Et dans la province du Sud-Kivu, trois assassinats ont été enregistrés ce mois, dont un militant du collectif Amka Congo tué dans la ville de Bukavu, une journaliste de la Radio-Télé Vision Shala tuée par son mari à Kamituga, et une activiste des droits humains fusillée par son époux, un capitaine au sein des Forcées Armées de la RDC, à Minova.

Toujours au Sud-Kivu, PPI rapporte qu’un DDH est sous hautes menaces dans la Plaine de la Ruzizi à Uvira, un autre a été agressé dans la ville de Bukavu, deux militants arrêtés au parquet du tribunal de grande instance de Bukavu, cinq autres poursuivis pour avoir initié une pétition de désaveu social et politique contre le président du sénat congolais et un autre blessé dans une attaque à son domicile en pleine nuit.

Cette structure demande au Président de la République de rendre professionnelles la Police, l’armée et l’ANR, tel que promis lors de son investiture comme Président de la République le 24 janvier 2019, afin que cessent toutes les menaces, bavures et comportement « mal saint » de la part des éléments de ces services.

PPI demande également aux députés nationaux de voter la loi sur la dépénalisation des délits de presse et la loi portant protection des DDH en République Démocratique du Congo, afin que les journalistes et les DDH soient à l’abri des violations des droits humains.

Fiston Aksanti, stagiaire ISAM

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