Accès Humanitaire

La Fondation Panzi du Docteur Denis Mukwege dit saluer la condamnation de M. Saleh bin Saleh Jérémie à la peine capitale, reconnu auteur du meurtre de la défenseure des droits humains Anne Marie Buhoro.

C’est ce qui est contenue dans un communiqué de presse signé ce lundi 14 février par le Dr Denis Mukwege, et dont une copie est parvenue à laprunellerdc.cd.

Dans ce communiqué, la Fondation Panzi dit avoir suivi avec satisfaction le déroulement du procès de ce meurtre. Elle dit réitérer tout de même sa détermination, pour un procès équitable en faveur de tous. 

« Au nom de la lutte que nous menons depuis longtemps pour l’avènement d’une justice équitable pour tous, nous saluons le jugement rendu le 11 Février 2022 par le Tribunal Militaire de Garnison d’Uvira, condamnant Monsieur Saleh bin Saleh Jérémie à la peine capitale pour ce crime odieux. Rien ne pourra remplacer la vie de notre collaboratrice Anne-Marie Buhoro mais la condamnation de son bourreau à la peine la plus lourde envoie un message fort de la justice militaire : ceux qui ont la charge de protéger la population et le pays n’ont pas vocation à devenir une menace pour les civils et le port d’une arme à feu et d’un uniforme militaire ne donne à aucune personne le droit d’arracher la vie à son semblable, » écrit le Dr. Denis Mukwege.

La Fondation Panzi salue également le fait pour le tribunal de reconnaître la responsabilité de l’état congolais dans cette affaire, mais aussi sa condamnation « In solidum » au paiement des dommages intérêts à la famille de la victime.

« Cette affaire illustre non seulement la nécessité de se mobiliser contre les violences domestiques et conjugales mais démontre aussi l’impératif d’entamer une profonde réforme du secteur de la sécurité, notamment  grâce à l’assainissement des forces de sécurité et de défense et à la mise en place de mécanismes de vérification des antécédents en matière de droits humains de ceux qui postulent dans les services publics, » insiste Mukwege.

Pour rappel, Anne-Marie Buhoro, activiste des droits humains, avait été lâchement abattue par son mari dans la nuit du 28 au 29 janvier 2022 en groupement de Buzi dans le territoire de Kalehe, par son mari. S’en est suivi un procès en chambre foraine, qui a abouti à la condamnation du bourreau.

Freddy Ruvunangiza

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