La Cour Internationale de Justice (CIJ) a condamné mercredi 9 février dernier l’Ouganda à payer une somme de 325 millions de dollars américains à la RDC, au titre d’indemnisation de l’invasion -dénommée Guerre de 6 jours- commise sur son sol, ayant couté la vie à plusieurs milliers de personnes et causé «d’innombrables» dégâts matériels, ainsi que le pillage des ressources naturelles.
En réaction à cet arrêt, « le Fonds de Solidarité des Victimes de la guerre de 6 jours à Kisangani » salue cette décision prise par la CIJ, mais estime « insuffisant » le montant que l’Ouganda est condamné à verser, au regard, selon lui, des dégâts causés par son armée sur le sol congolais.
«Nous estimons insuffisant le montant de 325 millions de dollars américains que l’Ouganda devra verser à la RDC à titre d’indemnisation, au regard des dégâts causés par son armée sur le sol congolais, alors que la RDC avait exigeait au préalable un montant de 11 milliards de dollars américains,» lit-on dans la déclaration des victimes.
Le « Fonds de Solidarité » dit néanmoins s’incliner derrière cette décision, vu le caractère d’irrévocabilité des arrêts de la Cour Internationale de Justice.
Il formule tout de même quelques recommandations au Gouvernement congolais, pour ce qui est de la gestion de ces fonds.
En premier lieu, les victimes de la guerre de 6 jours de Kisangani demandent la mise en place d’une commission mixte, composée des représentants du Gouvernement, des victimes des guerres, des délégués des Nations-Unies, ainsi que le greffe de la Cour internationale de justice. Selon elles, cela devra prévenir le détournement de ces fonds.
Ces victimes demandent également l’érection dans la ville de Kisangani d’un mémorial à l’honneur des victimes congolaises tombées lors des violations « graves » des droits de l’homme commises par les armées ougandaise et rwandaise lors de cette guerre.
Par ailleurs, elles demandent la mise en place des dispositions qui s’imposent, pour assurer efficacement la protection des frontières de la RDC, contre toutes invasions étrangères dans l’avenir.
Bertin Bulonza