Le prix du kilogramme de la viande de bœuf a grimpé depuis une semaine à Kibirizi, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Il est passé de 10.000 francs congolais à 12.000 Fc.
Cette hausse est inacceptable aux yeux de la Société Civile locale. Mais des bouchers évoquent plusieurs raisons pour justifier cette hausse.
Le transfert des animaux de Rushebeshe dans le territoire de Masisi, à Kibirizi, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru, pose d’énormes problèmes à cause des tracasseries sur le parcours, se plaint un boucher de Kibirizi, Célestin Mwela.
«Il y a quatorze barrières et nous déboursons parfois jusqu’à cinq mille francs congolais par tête de bœuf au niveau de certaines de ces barrières,» témoigne-t-il.
En plus, selon lui, les éleveurs ont haussé les prix des bêtes. Un bœuf qui se négociait à 400 dollars américains avant les fêtes de fin de l’année, s’achète aujourd’hui à 500 ou plus. Et celui qui vendait à 500 dollars, coûte autour de sept cents dollars, indique Célestin Mwela.
Des raisons insuffisantes pour convaincre la Société Civile de Kibirizi. Son président, Kakule Mwela, pense qu’elles ne sauraient justifier une hausse de 20% du prix de la viande de bœuf qu’il y avait avant les festivités de fin de l’année.
Mais pour Célestin Mwela, si les bouchers vendent la viande de bœuf à un prix inférieur à 12.000 francs congolais le kg, alors ils vont fermer leurs boucheries.
Face à cette situation, la Société Civile de Kibirizi en appelle à des discussions qui mettraient autour d’une table les bouchers et les autres couches de la Société Civile, sous la facilitation de l’autorité administrative locale, pour une harmonisation des points de vue au sujet de ce prix du kg de la viande de bœuf.
En outre, Kakule Mwana appelle les autorités provinciales à tout mettre en œuvre pour mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés, et certains militaires FARDC, qui tracassent les passants en érigeant des barrières illégales.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru