Des étudiants de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR/Bukavu) ont organisé une marche pacifique ce lundi 24 janvier 2022 pour demander la reprise des cours, à la suite de la crise qui s’observe au sein de leur institution depuis le début de cette année académique.
Dans un mémorandum remis au Gouverneur a.i de la province du Sud-Kivu, ces derniers disent exiger la paix, la cohésion sociale, la stabilité, ainsi que des solutions durables, aux problèmes qui bloquent la reprise des cours au sein de leur institution.
«Nous, étudiants de l’ISDR Bukavu avons organisé par le collège des étudiants une manifestation en cette date du 24 janvier 2022 auprès de votre instance pour exiger la paix, la cohésion sociale, la stabilité et les solutions durables aux problèmes de l’ISDR Bukavu, notre institution. Suite à notre détermination manifeste de tous les jours, nos correspondances vous adressées, vous êtes très bien informé de la situation déplorable à l’ISDR Bukavu qui met en conflit le comité de gestion et le reste du personnel de notre institution. Oui, c’est pour leurs intérêts avoués ou inavoués et dont nous les étudiants, nous ne sommes que des victimes en toute innocence. Nous avions demandé votre implication urgente mais aucune solution n’est tenue. Aujourd’hui les étudiants sont instables et ne savent à quel saint se vouer, alors que c’est de nos droits d’évoluer dans des bonnes conditions. Nous sommes fatigués et exigeants aujourd’hui avec toute fermeté l’implication de toutes les instances compétentes à l’occurrence du Ministre de l’ESU, notre tutelle pour des solutions durables car nous méritons mieux que ce que nous vivons à l’ISDR Bukavu,» fustigent-t-ils dans ce mémo lu par Useni Kévin, Porte-parole des étudiants de l’ISDR.
Si aucune solution n’est trouvée, ces étudiants menacent de se prendre en charge, car « délaissés » par ceux qui doivent les encadrer.
Après avoir réceptionné le mémo, le Gouverneur ad interim a promis de rencontrer le Ministre de l’ESU, pour une solution à cette crise.
«J’ai eu à rencontrer et le comité de gestion et la délégation syndicale, mais avant cela j’ai eu à m’entretenir avec la délégation des étudiants conduite par le Porte-parole. C’est vrai qu’il y a un malaise qui est visible à l’ISDR Bukavu. Je vous appelle encore une fois à l’apaisement parce que le mémo me remis aujourd’hui, sera transmis à qui de droit. Et là, ça ne sera pas par voie électronique, je compte rencontrer le ministre de l’ESU personnellement pour qu’on discute sur la question de l’ISDR Bukavu en vue d’y trouver une solution durable. Comptez encore sur nous, et apaisez-vous,» explique-t-il.
« Remplacer » le Comité de gestion
La situation de trouble qui sévit à l’Institut Supérieur de Développement Rural n’a pas encore dit son dernier mot. Comme c’était le cas l’année passée, les agents administratifs de cette institution de l’enseignement supérieur ont de nouveau entamé un mouvement de sit-in depuis lundi 10 janvier 2022 pour réclamer le paiement de plus de quatre mois de salaire impayés. Ils pointent du doigt le comité de gestion, à qui ils demandent de rendre le tablier.
Pour résoudre une fois pour toute ce problème devenu récurant, les agents administratifs demandent le remplacement du Comité de gestion conduit par le Directeur Général, Professeur Jean-Bosco Muchukiwa.
Azuni Kimengele, représentant des agents administratifs, pense que les causes de cette crise étant déjà bel et bien connues, elles nécessitent maintenant une solution.
«Moi je pense qu’il serait mieux de remplacer le comité de gestion que nous avons ici et qu’on amène un nouveau comité de gestion qui pourra supporter la charge du personnel de l’ISDR-Bukavu et supporter toutes les charges possibles pour un bon rendement et bon avancement pour l’ISDR. Nous, nous voulons que l’agent soit payé. La solution c’est de payer, quand on ne paye pas, il n’y aura pas d’autres solutions,» a-t-il déclaré à laprunellerdc.cd.
Depuis la rentrée académique 2021-2022, toutes les activités sont donc paralysées au sein de l’ISDR-Bukavu. Les agents administratifs qui réclament le paiement de leur salaire, ont même bloqué la semaine dernière, les portes des Bureau et l’entrée principale de cette institution supérieure.
Abiud Olinde et Héritier Bashige