La Synergie des groupes de pression et mouvements citoyens de la ville de Beni, annonce une série de journées sans activités sur l’ensemble de la ville et du territoire de Beni (Nord-Kivu) à partir du lundi 24 Janvier 2022 prochain.
Selon l’esprit d’une lettre d’information adressée à l’autorité urbaine depuis le mercredi dernier par cette structure, ces manifestations font suite au « faible résultat » de l’état de siège, ainsi que les opérations militaires en cours depuis des années dans la région de Beni.
Quatre jours durant, toutes les activités seront paralysées dans la ville et territoire de Beni, pour pousser le Président de la République à mettre fin à ce régime spécial, lit-on dans cette correspondance.
Mais le Maire de la ville Narcisse Muteba Kashale s’oppose à cette initiative. Dans une correspondance datant de ce jeudi 20 Janvier, adressée au responsable de cette synergie, l’autorité urbaine indique que ces démarches sont de nature à violer les dispositions de l’ordonnance portant proclamation de l’état de siège.
En réaction, l’ONG Forum de paix, active dans la région, qui craint encore des dégâts au cours desdites manifestations annoncées par cette synergie, appelle au dialogue entre le Maire et les manifestants.
Me Justin Matete, Coordonnateur de cette structure, appelle les membres de la synergie des groupes de pressions et mouvements citoyens à la flexibilité aux conseils et orientations des partenaires.
«Il est temps d’en appeler à la conscience des uns comme des autres [… ] Les morts, on en a enregistré trop! Si tous les acteurs qui concourent à la Paix, mais font usage à la violence pour recouvrer cette paix-là, alors ça n’a pas de sens. Le Forum de Paix appelle monsieur le Maire de Beni à rapprocher ses administrés (les jeunes des mouvements citoyens Ndlr), afin de parler le même langage. A ces derniers d’être aussi flexibles aux conseils et orientations des partenaires. Oui, il n’est plus à démontrer que la sécurité des populations est en péril, malgré les stratégies mises en contribution par les autorités; mais si la manière de pousser ces cris d’alarme pour revendiquer cette sécurité n’est pas adaptée à la réalité et procédure, le résultat semble utopique» a-t-il déclaré à laprunellerdc.cd
Il faut dire que des morts et des blessés, à côté d’autres dégâts, s’enregistrent toujours lors des manifestations des habitants contre l’insécurité dans la ville de Beni. Le dernier trimestre de l’année 2019, le bâtiment de la Mairie avait été incendié et la base de la Monusco attaquée par des manifestants en colère.
Roger Kambale, depuis Beni