Accès Humanitaire

Des militants du Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), ont organisé ce samedi 15 janvier 2022 à Bukavu au Sud-Kivu, un atelier de réflexion sur les stratégies de la culture de redevabilité.

Dans la salle DCMP, en commune d’Ibanda, ces derniers ont échangé avec différents acteurs, au tour du thème « la culture de redevabilité et mobilisation citoyenne ».

Selon la Lucha, cet atelier a été organisé en cette période de célébration de héros nationaux, dans le cadre d’échanges sur la culture de redevabilité, qui est un handicap dans la gouvernance actuelle, mais aussi penser aux stratégies d’engagement citoyen au sein de la ville de Bukavu.

«C’est aussi une opportunité de créer le réseautage avec d’autres mouvements citoyens, avec des acteurs de changement comme les médias, mouvements citoyens, des organisations qui travaillent sur les droits citoyens, donner cette opportunité d’échanger pour rendre nos autorités plus redevables,» explique Vingi Mahanga, militante de la LUCHA, section de Bukavu. 

Le Professeur Arnold Nyaluma, orateur du jour, estime que la redevabilité a plusieurs avantages, notamment l’amélioration de la qualité des programmes, des relations avec les communautés, mais aussi servir de contrôle et de contre-poids de la population face aux autorités.

«Je crois que l’obstacle numéro 1 c’est l’homme, principalement l’homme politique. Tant que nous avons des politiciens qui sont dirigés par la prédation, si nous n’avons pas des hommes d’états mais que nous n’avons que des politiciens véreux, mais qu’on ait des gens qui ont l’ambition d’inscrire leurs noms dans l’histoire et non pas de s’enrichir et de mourir laisser cette richesse. Le deuxième est la légitimité. Aucune autorité ne se sent être portée par la population. Alors chaque fois qu’on sort une pétition, il a peur d’être renversé. Au contraire, dans d’autres pays, quand il y a une pétition, c’est l’autorité qui encourage puis que ça lui permet de savoir qu’est-ce qu’ils ont besoin, qu’est-ce qu’ils demandent. C’est un problème d’avoir des autorités qui ne dépendent pas du peuple mais qui dépendent des autorités morales. Il faut que changer, que les politiciens apprennent qu’en s’appuyant sur le peuple, il peut gagner,» a-t-il expliqué.

Arnold Nyaluma pense que les citoyens ont ce devoir-là de réveiller la conscience citoyenne, de « révolter la population », pour qu’ils soient exigeants envers eux-mêmes et envers les autorités. Selon lui, « c’est à ce moment que la redevabilité peut prendre place ».

Disons que cet atelier a réuni des militants de la LUCHA, sections de Bukavu et Kalehe, le collège provincial des étudiants, ainsi que des cadres de base.

Abiud Olinde

Share.
Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.