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La chefferie des Bashu dans le territoire de Beni au Nord-Kivu est actuellement la cible des rebelles ougandais ADF et des groupes armés locaux.  Pour faire face à cette menace terroriste, le Mwami de la chefferie des Bashu, Paluku Abdoul Kalemire III, a organisé ce mercredi 5 janvier 2022 un dialogue social, en vue d’avoir une base des données des problèmes qui rongent son entité, mais aussi des pistes pour y mettre fin.

Brossant la question sécuritaire devant les chefs des groupements, des directeurs d’écoles, leaders communautaires, présidents de la Société Civile et quelques habitants, le Mwami Kalemire a tracé un tableau sombre.

Pour lui, depuis les massacres dans sa juridiction, au moins 65 civils ont été tués par les forces démocratiques alliées (ADF). Ces massacres ont eu lieu dans le groupement Isale Bulambo, Isale Kasongwere et en groupement Malio.

Ensuite, la chefferie des Bashu est confrontée à une deuxième menace des groupes armés Maï-Maï qui ont lancé des attaques contre les positions des Forces Armées de la République démocratique du Congo. Ici, les habitants sont contraints d’abandonner leurs maisons d’habitations.

«Nous avons convoqué le dialogue pour qu’on puisse avoir des données par rapport aux menaces qui se passent dans nos entités locales. On a eu des recommandations à partir de l’activité qui vient de se passer ici chez nous à Butungura. Nous comme autorités locales, on se limite pour recueillir des données pour orienter à qui de droit afin qu’on puisse prendre des dispositions utiles,» a expliqué Paluku Abdoul Kalemire III.

Pour rappel, 8 personnes ont été sauvagement abattues la semaine dernière au village Kasaka, situé en groupement Isale Vuhovi, par un groupe d’hommes armés.

Magloire Tsongo, depuis Goma

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