Intervenons-nous

Le ministre national de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) vient de saisir les Gouverneurs des 26 provinces de la RDC, pour leur dicter les nouvelles directives en rapport avec les frais de scolarité de pour l’année 2021-2022.

Dans une note circulaire leur adressé, Tony Mwaba indique d’emblée, qu’il n’existe plus de frais scolaires à payer par les parents d’élèves, sous toutes leurs formes, au niveau primaire, dans les établissements publics.

«Au niveau du primaire, sur décision du président de la République le ministère de l’EPST applique depuis la rentrée scolaire 2019-2020 la gratuité de l’enseignement primaire. Comme pour 2020-2021, l’année 2021-2022 est placée sous le signe de la poursuite des efforts pour la consolidation et la pérennisation de la gratuité. En conséquence, les frais scolaires sont définitivement et totalement supprimés dans les classes du cycle primaire dans les établissements publics d’enseignement,» déclare-t-il.

Cependant, Tony Mwaba indique qu’aux niveaux maternel, secondaire général, cycle court et des humanités, les frais scolaires sont prévus à l’article 177 de la loi cadre N14/004 du 11 février 2014 de l’enseignement national qui dispose, qui selon lui prévoit que « les frais scolaires dans les établissements publics de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel sont fixés par l’arrêté du Gouverneur sur proposition du comité provincial ou urbain de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel ».

Ainsi donc, comme annoncé par les Syndicalistes prenant part aux assises de Kisantu, le Ministre fixe entre autres frais de scolarité à payer : « les frais de fonctionnement, du minerval, frais de bulletin, frais d’internat, frais de participation au Jury national du cycle court et l’examen d’état, frais de carte nationale d’identification de l’élève, frais du carnet de santé.»

La fixation des frais est justifiée par Tony Mwaba, par le souci de prendre en compte les frais techniques destinés à assurer le fonctionnement des ateliers et laboratoire dans des établissements publics d’enseignement technique, mais aussi comme un appui, pour suppléer aux besoins de l’enseignant.

Pour le patron de l’EPST, ces frais doivent être perçus sous le contrôle du comité de gestion de l’école, étant donné que la gratuité ne s’applique « exclusivement » qu’à l’école primaire.

Dans ce document le ministre interdit aux comités provinciaux de l’EPST de proposer à l’autorité provinciale les clés de répartition pour les frais de fonctionnement. Selon lui, ces frais scolaires payés par élèves du niveau maternel, secondaire général, cycle court et des humanités, restent « totalement » à l’école.

Disons que même si le Ministre a décidé de supprimer les frais de motivation à tous les niveaux d’enseignement maternel et secondaire dans les établissements scolaires publics, cette fixation des frais de fonctionnement est tout aussi vue comme une perception de la prime.

Car au Nord-Kivu par exemple, alors qu’un semblant de gratuité se faisait encore appliquer dans les écoles secondaires, le Gouverneur de province a fixé l’année dernière des frais de fonctionnement allant de 85.000 à 120.000 Francs congolais par trimestre; dans les écoles maternelles et secondaires. Ce qui a suscité la colère des parents d’élèves, qui ont qualifié ces frais d’exorbitants.

Bertin Bulonza

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Un commentaire

  1. C’est la haute déception à l’égard des parents ,ont n’est pas faire une chose et son contraire à la fois , combien des millions des $ sont volé dans le pays mais pour payer des enseignants votre fonction publique il faut de débat .

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