Des enseignants grévistes de la province du Sud-Kivu ont organisé un sit-in au Bureau du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE), l’avant-midi de ce mercredi 13 octobre 2021, à Labotte dans la ville de Bukavu.
Réunis au sein de trois syndicats, dont celui des enseignants du Congo, celui des enseignants catholiques et celui des protestants, ces derniers ont manifesté pour s’insurger contre la décision du Ministre national de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST), ordonnant au SECOPE la désactivation de la liste de paie, des enseignants non actifs dans les écoles publiques, via un contrôle physique pendant ce moment de grève.
Ce sit-in a été sanctionné par la lecture d’un mémorandum, adressé notamment au Directeur de la province éducationnelle du Sud-Kivu 1 et à l’Inspecteur principal provincial. Ces professionnels de la craie exigent l’annulation pure et simple de cette décision par les autorités congolaises, s’ils veulent d’espérer un « climat de paix ».
«Les enseignants du Sud-Kivu, SYNECATH et SYNEP, en collaboration avec le SYECO suivent avec beaucoup d’indignation vos propos sur les médias et à travers vos circulaires, des messages d’insultes, tendant à vouloir troubler l’ordre public, disant que vous allez désactiver les enseignants en mouvement de grève. Nous vous rappelons non seulement que ce contexte n’est ni administratif ni professionnel, car non repris dans aucun texte de loi régissant l’administration publique, mais aussi violent la constitution à son article 36 et 39, accordant le droit de grève aux agents de carrière. Vos déclarations frisent la dictature dans un pays d’état de droit,» estiment-t-ils
Pour Jacques Cirimwami, secrétaire provincial du Syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques, l’enseignant n’est pas un «agent du ministre», moins encore d’un PROVED, et ne mérite «aucun traitement inhumain» ou intimidation de la part de qui se soit.
Celui-ci ajoute que leur mouvement de grève entamé depuis le 4 octobre 2021, respecte toutes les procédures d’une grève ; dont le ministre lui-même détient le soubassement et les correspondances lui adressées avant.
Il sied de dire que depuis la rentrée scolaire, qui été officiellement lancée le 4 octobre 2021, des enseignants des écoles publiques et conventionnées du Sud-Kivu et d’autres provinces, n’ont toujours pas regagné le chemin de l’école. Ils réclament au Gouvernement l’amélioration de leurs conditions.
Héritier Bashige M.