Le Directeur provincial de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) au Sud-Kivu, demande au Coordinateur Provincial et Diocésain des Écoles conventionnées Catholiques; de suspendre les chefs d’établissements qui continuent de percevoir la prime auprès des parents, au mépris de la gratuité de l’enseignement primaire décrétée par le Chef de l’Etat en RDC.
Il l’a dit dans une correspondance lui adressée le 14 août dernier, et dont une copie nous est parvenue.
Le Directeur de l’EPST fait savoir que les rapports et lettres écrites des parents en sa possession; font état de perception illégale des frais dans certaines écoles catholiques [primaires et secondaires] de Bukavu; malgré l’arrêté du Gouverneur du Sud-Kivu portant fixation de frais de scolarité pour l’année scolaire 2020-2021 .
Selon lui, ces derniers torpillent également les dispositions de l’effectivité de la gratuité de l’Enseignement Primaire, prônée par le Chef de l’Etat et l’article 43 de la constitution.
«Ces écoles conventionnées catholiques continuent de percevoir et de chasser les élèves pendant cette période des examens. Certaines écoles ont déjà perçu la prime de motivation des enseignants par les parents et même les frais pour l’année scolaire prochaine 2021-2022. Vu la gravité des faits, pour redorer l’image ternie des écoles conventionnées catholiques, je vous demande, toutes affaires cessantes ce dont l’objet est repris en exergue et de suspendre avec ouverture d’action disciplinaires en cas de confirmation des faits les chefs d’établissements suivants : EP Avenir, EP Acobin EP1 et 2 Cahi, EP Lestonac, EP Alfajiri, EP Nyalukemba, EP Antonino, Institut Alfajiri, Institut Avenir, Institut Kasali, Lycée Cirezi pour avoir saboté l’arrêté du Gouverneur du Sud-Kivu portant fixation de frais de scolarité exercice 2020-2021 et torpiller les dispositions de l’effectivité de la gratuité de l’Enseignement Primaire prôné par le Chef de l’Etat et l’article 43 de la loi fondamentale de la RDC,» dit Yoy Bokete Jean-Pierre dans cette correspondance.
Rappelons que la perception illégale de la prime par des chefs d’établissements a été plusieurs fois décriée par des mouvements citoyens; et organisations de la Société Civile en province du Sud-Kivu.
Ces structures ont même récemment demandé au Procureur de la République près le TGI/Bukavu; d’ouvrir un dossier judiciaire contre les responsables des écoles publiques de l’Etat, conventionnées et privées agréées; qui violent l’arrêté provincial du Gouverneur, portant fixation des frais à payer.
Bon nombre d’écoles publiques et conventionnées ont continué de demander aux parents des élèves du secondaire de payer des frais scolaires « exorbitants et illégaux »; alors que d’autres chefs d’établissements du primaire ont perçu la prime, en contradiction avec l’arrêté du Gouverneur qui stipule qu’aucun frais ne devrait être perçu ici.
Abiud Olinde