Intervenons-nous

24 heures après les profanations des églises catholiques au Kasaï en ville de Mbuji-Mayi et l’attaque de la résidence du cardinal Fridolin Ambongo à Kinshasa, des leaders politiques dont Moïse Katumbi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Jean Pierre Bemba, ont exprimé leur mécontentement et condamné ces actes de vandalisme, orchestrés par un groupe de personnes non encore identifiées.

Tout en condamnant ces actes, le président du parti politique Ensemble pour la République, M. Moïse Katumbi affirme qu’il faut « mettre fin à l’intolérance » qui prend de l’ampleur en République Démocratique du Congo.

« Je condamne avec la plus grande fermeté les profanations d’églises au Kasaï, ainsi que les pressions exercées devant la résidence de Mgr Fridolin Ambongo. Jamais pareils actes sacrilèges ne s’étaient produits avec une telle intensité en RDC. Il faut mettre fin à l’intolérance, » a-t-il écrit sur Twitter.

De son côté, Martin Fayulu demande aux auteurs de ces actes de se ressaisir le plutôt possible, car selon lui, leurs actes sont inacceptables.

« Je condamne de la manière la plus sévère les attaques contre Tata Cardinal Ambongo par les inciviques ainsi que la profanation des églises du diocèse de Mbuji-Mayi. Ces actes inacceptables sont l’œuvre d’une catégorie de personnes en perdition qui doivent très vite se ressaisir, » affirme-t-il.

Vital Kamerhe, Président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), a également dit être « très touché » par des pareils événements, survenus selon lui, au moment où la stabilité du pays et la cohésion « sont entrain d’être recherchées » par différents acteurs socio-politiques du pays.

Pour Kamerhe, des tels actes risquent de prolonger la RDC dans un chaos comme celui des années 1960.

« Les profanation des lieux sacrés au Kasaï Oriental, attaques contre le clergé et Tata Cardinal, discours incendiaires risquent de replonger le pays dans le chaos des années 60. Je nous invite à un sursaut patriote par la cohésion et bâtir un Congo où il fera beau vivre, sans exclusif, » soutient-t-il.

Et selon Jean Pierre Bemba, des actes de ce genres sont « inadmissibles » et les auteurs doivent subir la rigueur de la loi.

« Les profanations, destructions et attaques à répétition à l’encontre de lieux de culte sont inadmissibles, de tels comportements doivent être impérativement sanctionnés. Mes pensées et ma solidarité envers le diocèse de Mbuji-Mayi et le cardinal Fridolin Ambongo, » a-t-il écrit dans un message publié sur son compte Twitter.

Il sied de rappeler que l’avant-midi de ce dimanche 1er aout 2O21, un groupe de personnes, non autrement identifiées, s’est présenté à l’Archevêché de Kinshasa et à la résidence de Son Eminence Fridolin Cardinal AMBONGO, Archevêque Métropolitain de Kinshasa, scandant des chants et propos désobligeants et posant des actes de dégradation.

Selon la CENCO, ces individus ont dans leurs manifestations, repris les propos du secrétaire général de l’UDPS Augustin Kabuya, qui selon elle, a tenu le week-end dernier des propos « désobligeants » à l’endroit du Cardinal Ambongo, l’accusant de politiser « l’église catholique ».

Ces actes ont été condamnés et désapprouvés par les Archevêques et Évêques de l’église catholique, qui ont invité les fidèles à rester « extrêmement vigilants pour empêcher toute dégradation du patrimoine ecclésial », et « prudents pour ne pas se l’aisser influencer par personne. »

Abdallah Mapenzi

Share.
Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.