Les enseignements sont restés paralysés dans plusieurs territoires du Sud-Kivu, ce jeudi 24 juin 2021 suite à l’appel de la Synergie des Syndicats des Enseignants des Écoles Conventionnées qui a décrété une « journée sans enseignant » toutes les semaines. Les syndicats exigent la suppression des zones salariales.
A Kabare, plusieurs écoles ont renvoyé des élèves à la maison. D’après une source sur place, plusieurs écoles dont l’institut et l’Ecole Primaire Katana Centre, Institut Kahizi, E.p Kabindi, n’ont pas ouverts leurs portes.
A Walungu également, les rues sont restées vides ce matin. Les enseignants réclament la suppression des zones salariales et que le gouvernement puisse reconnaitre les nouvelles unités et les non payés. Notre correspondant dans la région explique que c’est seulement quelques écoles privées et d’autres officielles qui ont été fonctionnelles ce jeudi.
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«L’Institut du 27 octobre, institut Izirangabo, Institut Walungu, institut Malangiro, Lycée Mulezi W’abana, Itv Maka… et plusieurs autres écoles n’ont pas ouvert leurs portes ce jeudi ici chez nous à Walungu », précise Ombeni Byakupita, notre permanent.
Richelieu Byamana, correspondant de LaPrunelleRDC.info à Idjwi explique que les écoles n’ont pas ouvert leurs portes à Idjwi après l’appel lancé par la Synergie des Enseignants d’Idjwi qui a appelé tous les enseignants à rester à la maison et de consacrer la journée de ce jeudi à la réflexion.
« Toutes les rues étaient vides ici à Idjwi, tous les enseignants et élèves des écoles conventionnées n’étaient pas présents dans des écoles de la place », nous dit notre correspondant.
La même situation a été observée dans le territoire de Mwenga et dans la ville de Kamituga, où toutes les écoles conventionnées n’ont pas ouvert leurs portes pour respecter la « journée sans enseignant ». C’est le cas de l’Institut Sanganyi, Lycée Yano, institut Tangila,…
A Kalehe, Delphin Birimbi, Président du Cadre de Concertation de la Société Civile du territoire de Kalehe explique que cette journée sans enseignant a été effective depuis la semaine passée, où tous les deux jours soient jeudi et vendredi les enseignants et élèves restent à la maison jusqu’à ce que le gouvernement réponde à leurs revendications.
Jacques Cirimwami, responsable du Syndicat des Enseignants des Écoles Catholiques se réjouit que les écoles aient respecté cet appel et promet qu’ils vont continuer jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte par des députés élus de la province du Sud-Kivu.
« Nous sommes partis vérifier si le mot d’ordre lancé par le Syndicat a été respecté, qui consiste à solliciter auprès des députés nationaux élus des territoires du Syndicat de voter une loi qui supprime les zones salariales, mais aussi exiger aux députés provinciaux de voter l’édit portant fond provincial de l’éducation afin de faire une compensation par rapport à ce qu’ils subissent comme zones salariales. Nous sommes en train de regretter que des députés sont en train de se partager des jeeps, pendant que les enseignants, les parents et les élèves qui sont leurs électeurs sont victimes et abandonnés à leur triste sort. Il n’y a pas d’enseignement dans leurs fiefs électoraux mais eux sont en fête, nous allons en découdre avec eux jusqu’à toucher leurs intérêts, si les députés nationaux ne votent pas une loi qui supprime les zones salariales et les députés provinciaux un édit », renchérit Jacques Cirimwami.
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Signalons que c’est depuis une semaine que la Synergie des Syndicats des Enseignants du Sud-Kivu a, dans un mémo, adressé aux députés élus des territoires solliciter la suppression des zones salariales dont ils sont victimes depuis 2 déjà deux ans.
Abiud Olinde