Des journalistes de certains médias œuvrant dans la province du Sud-Kivu Kivu s’engagent à faire une large vulgarisation du rapport Mapping.
C’est après avoir pris part à la séance d’échange et renforcement des capacités des femmes et hommes des médias ce lundi 26 avril 2021 à Bukavu; sur la résolution 2467 des Nations unies relative à la criminalisation des viols et sur le Rapport mapping, à travers le projet Badilika de la Fondation Panzi.
Au cours de cette séance tenue dans la salle des spectacles de l’Institut Français de Bukavu; les chevaliers de la plume été mis à niveau sur le contenu du Rapport Mapping et de la résolution 2467.
L’orateur, Professeur Arnold Nyaluma, a expliqué aux participants le contexte de l’élaboration de ce Rapport, les faits y contenus; ainsi que les défis et les contraintes que connaît actuellement le rapport mapping pour son exploitation; à travers l’instauration d’un Tribunal international pour les crimes commis en RDC.
Dans son exposé, ce Professeur de Droit a fait savoir que dans l’histoire des crimes internationaux du monde; le rôle des journalistes a toujours été déterminant pour obtenir réparation en faveur des victimes.
Celui-ci a invité les journalistes participants à intensifier les efforts de sensibilisation et de vulgarisation du contenu dudit rapport; pour pousser les décideurs à s’investir davantage dans la recherche de la justice.
Citant le Prix Nobel de la paix 2018, le congolais Denis Mukwege, Arnold Nyaluma a insisté sur la recherche de la justice pour tous les crimes; car a-t-il insisté: «le peuple a besoin de paix, sans justice il n’y a pas de paix, il n’y a pas de paix sans dignité, il n’y a pas dignité sans respect des droits humains.»
Il a donc invité les professionnels des médias à donner régulièrement les informations sur le rapport mapping de manière objective; et faire en sorte qu’il y ait la fin de l’impunité des violations des droits humains.
« Il y a une grande nécessité des hommes et femmes des médias de s’impliquer dans la vulgarisation du rapport Mapping; qui aujourd’hui a tracé le bilan des violations graves des droits de l’homme intervenus en RDC entre 1993 et 2003; et qui vient d’être suivi par la résolution des Nations unies 2467. Il se dégage qu’il y a une volonté réelle au niveau des nations unies d’accompagner le peuple congolais; de voir à la fois la justice intervenir pour sanctionner les auteurs mais aussi donner des réparations aux victimes, » a-t-il soutenu.
A la fin de cette séance, un noyau des professionnels des médias pour l’accompagnement du Rapport mapping et la résolution 2467 a vu le jour au Sud-Kivu. Ce noyau composé de tous les participants est dirigé par un comité de 5 membres issus de 5 médias locaux; avec pour objectif de réfléchir de manière régulière sur le rôle des médias dans l’accompagnement du rapport mapping.
Bertin Bulonza