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L‘équilibre homme-femme et leadership féminin , défis et les avancés; ont été au centre d’un débat entre l’Association des Femmes des Médias (AFEM) avec les professionnels des médias de Bukavu.

C’était au cours d’une conférence de presse organisée par AFEM avec l’appui de l’Organisation Canadienne Fonds-Egalité ce vendredi 12 mars 2021.

Selon Julienne Baseke, coordinatrice de AFEM, l’objectif était de réfléchir avec les journalistes de Bukavu sur des avancées, des défis et des stratégies innovantes pour la promotion de l’équité du genre et du leadership féminin dans la Province du Sud-Kivu.

Au cours de cette conférence de presse, différentes intervenantes (femmes leaders) se sont succédés pour décortiquer la situation que traverse la femme congolaise pour accéder aux instances de prise des décisions.

Agnes Sadiki, ministre provinciale honoraire des transports et voies de communication a passé au peigne fin de la représentation de la femmes dans les institutions nationales et provinciales.

Elle expliqué aux participants les blocages que connaît la femme du Sud-Kivu et qui freinent son accession aux instances de prise des décisions.

C’est entre autres, la résistance « farouche » de la communauté qui selon elle, résiste à la présence des femmes dans les instances de prise de décision et les coutumes rétrogrades.

Agnes Sidiki a soutenu que les femmes sont mises à l’épreuve par rapport aux responsabilités qu’elles exercent.
Autres blocages relevés par elle sont liés au contexte politique du pays, où les partis politiques sont créés et gérés par les hommes. Cela constitue un obstacle par rapport à l’accession de la femme à la gestion de la chose publique, pourtant en RDC ce sont les partis politiques qui exercent majoritairement le pouvoir. Les préjugés et d’autres pesanteurs sur la femme qui font qu’il n’y pas l’engagement des femmes dans la politique pour accéder à des postes de prise des descente

Elle a évoqué l’absence des mentors solides. Selon elle, les femmes n’ont pas la facilité d’avoir quelqu’un comme modèle, et qui porte la femme dans son combat pour qu’il arrive à proposer le nom d’une femme pour un poste de prise des décisions.

Il a été noté qu’au Sud-Kivu, la participation des femmes dans la gouvernance demeure faible. Cas du gouvernement provincial, qui compte seulement 2 femmes ministres sur les 10 ministres du gouvernement, pendant qu’à l’Assemblée Provinciale sur 48 sièges on ne compte que 5 femmes.

Dans l’administration locale et autres entreprises étatiques et para -étatiques, les hommes se taillent la part du lion en occupant les postes de responsabilité pendant que les femmes sont reléguées au second rang.

Après Agnes Sadiki, madame Venantie Bisimwa est quant à elle revenu sur les dispositions nationales et internationales favorables aux droits des femmes qui existent en République Démocratique du Congo.

Entre autres la constitution de la RDC, le code de la famille, code de travail.

Sur  le plan international, elle a cité la déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres instruments.

Venantie Bisimwa a fait savoir que les chiffres délivrés à partir des calculs des indices d’inégalité de genre et celui de participation présentent encore la RDC comme un pays avec un indice élevé d’inégalité entre les hommes et les femmes.

Difficile accès aux NTI un frein à la parité

Tout comme ses collègues, madame Solange Lwashiga, du Mouvement Rien Sans la Femme, a axé son intervention sur la difficulté de la femme congolaise à accéder à la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication, dans un contexte où les outils de NTIC favorisent l’accès à des informations.

Selon elle, l’accès à ces outils pour les femmes congolaises en général et du Sud-Kivu en particulier, permettrait à ces dernières d’être à la une des lois et instruments en leur faveur pour en faire usage.

Des stratégies pour l’équilibre homme-femme et fille-garçon ont alors étaient proposées par les intervenantes.

Bien comprendre le genre qui met en lumière les inégalités qui s’observent entre les personnes du fait de leur sexe; mais aussi sur leur état matrimonial. Combattre pour l’égalité des sexes et se positionner comme actrice, en décidant d’agir pour contribuer à la transformation et arriver au changement.

Quoi qu’il en soit, la femme prête à doubler les efforts 

Mais aussi exercer une profession connue avec compétence et intégrité c-a-d être capable d’œuvrer pour l’égalité homme-femme dans la société et s’intéresser à son milieu de vie, chercher les explications plausibles et proposer des solutions aux problèmes des femmes.

Il a été noté que bien que le tableau de représentation des femmes dans les postes de prise de devis est sombre, la femme croit que les acteurs doivent multiplier les efforts pour amener les tenants du pouvoir à capitaliser les capacités des femmes.

D’où la formulation des quelques recommandations, parmi lesquelle l’accélération des sensibilisation de la masse pour un accompagnement des femmes surtout lors des campagnes électorales. La création d’une commission de suivie des travaux des femmes réalisés positivement pour les rendre public et amener la société à comprendre que les femmes aussi sont capables.

Aux autorités de mettre en pratique les textes qui promeuvent les femmes, car pour les participants la République Démocratique du Congo a ratifié plusieurs textes nationaux et internationaux qui promeuvent la représentation paritaire des femmes et des hommes à des postes de prise de décision et devrait tout faire pour les rendre effectifs.

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