L‘Abbé Jean-Baptiste Kabazane Nsibula, que vous lisez souvent à Laprunellerdc.info, s’est de nouveau exprimé, cette fois sur la gréce présidentielle accordée récemment à certains prisonniers, par le Chef de l’Eta Félix Tshisekedi.
A travers cette grâce, l’Abbé ami de Vital Kamerhe, espère le voir aussi bientôt libre, entrain de jubiler avec le peuple congolais. Mais aussi et surtout, il espère le voir, à l’instar de ces derniers graciés, qui sont aussi victimes du flou, être acquitté afin qu’il participe à l’émergence du Congo. L’Abbé Kabazane sollicite donc l’implication du magistrat suprême pour sauver cet allié des temps difficiles du labour , de la semence et du sarclage.
En intégralité la tribune de l’Abbé Kabazane.
» L’ESPRIT DE DIEU M’A CONSACRE POUR APPORTER LA LIBERATION « (Is 61, 1-2). Quand des prisonniers jubilent !
Les prisonniers que le Président de la République a libérés(et ceux qu’il libérera bientôt), sentent avec leurs familles et tous les congolais que 2021 est une Année du jubilé.
Nul ne peut dire avec précision la ligne que prendra l’histoire. Tant que Dieu n’a pas fermé les rideaux (nous tous étant comme sur scène ici-bas), point de place au désespoir car, Dieu seul est apte dans l’art de tirer le bien du mal et son soleil de justice , comme une lampe, ne s’éteint jamais.
En effet, ce Dieu de miséricorde ne prend pas plaisir des souffrances et de toute situation qui déshumanise, dégrade et humilie l’homme créé à son image. Son Esprit est Libérateur, son amour est aussi Libérateur , la Trinité d’amour est Libératrice.
Dieu ne danse jamais sur nos tombeaux, il appelle toujours à la vie , il roule la pierre de nos tombeaux pour nous en faire sortir. C’est un Dieu Libérateur!
Dans notre vie d’hommes, nous avons besoin de libération à tous les niveaux et chaque époque peut devenir un moment de vivre le jubilé. Les prisonniers que le Président de la R.D.C , Félix Antoine Tshisekedi vient de libérer, après environ une vingtaine d’années de mort sociale, sentent, avec les leurs et tout le peuple, que l’année 2021 est une année du jubilé et que Tshisekedi est pour eux la prolongation de la main de Dieu venue les tirer des ténèbres de la prison. On ne peut le dire autrement , à moins de s’incruster dans l’hypocrisie et l’ingratitude . C’est, me semble-t-il, de cette façon émouvante que retentit à leurs oreilles la Prophétie d’Isaïe en ces jours; dit l’Abbé Kabazane.
Le Président Felix Antoine serait-il l’homme providentiel, Serviteur du plan de Dieu de libération qui vient annoncer une année de grâces et des bienfaits du Seigneur au peuple qui a tant souffert; Ce Dieu, pour qui il n’y a pas d’exclus , et qui risque tout pour la vie de l’homme créé à son image? Oui, nous diront les compatriotes graciés et à gracier encore .
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Levons , cependant l’équivoque quant au jubilé.
Nous voulons parcourir les Ecritures pour découvrir le ou les sens, les contenus, les formes que le terme jubilé a revêtus au fil des temps.
La notion du jubilé dans la Bible suffit pour interpréter notre actualité congolaise
Le texte fondateur du jubilé se trouve dans le livre du Lévitique au chapitre 25 et dans le livre du Deutéronome au chapitre 15, les versets 12 à 18. Avant de passer au contenu de ces textes, voyons d’abord la signification que le terme prend dans la Bible.
Le mot jubilé vient du latin jubilaeus qui est une traduction de l’expression hébreu jôbêl.
Le mot a connu une évolution sémantique. Au début, jôbêl aurait désigné le bélier. En Jos 6, 5 on a l’expression qeren haj-jôbêl qui se traduit par corne de bélier. Par la suite, le mot jôbêl a désigné la corne de bélier, puis la trompette faite de corne de bélier.
Le terme évoluera pour désigner la sonnerie que retentit la trompette faite de corne de bélier et désignera enfin la solennité dont la sonnerie de trompette annonce l’ouverture. Mais pour ce qui est de l’annonce du jubilé, il est signalé que l’appel du cor invitait à la conscience d’être pécheur, à l’intériorisation des attitudes de pénitence et à la conscience d’avoir été pardonné et sauvé de la colère de Dieu, explique encore l’Abbé Kabazane.
L’année jubilaire n’est pas une année d’oisiveté. S’il est demandé à l’homme de cesser le travail, c’est pour offrir le temps à Dieu. Libéré des contraintes et du souci du travail, il se tourne vers Dieu dans la louange et l’action de grâce pour les bénédictions reçues. Au cours de l’année sabbatique, le Deutéronome prévoit la lecture solennelle de la Loi qui rappelle les conclusions de l’alliance du Sinaï (Dt 31, 10-11). Se reconnaissant tributaire de Dieu, l’homme est invité à donner aussi avec largesse aux pauvres.
Par ailleurs, le détachement est aussi recommandé comme reconnaissance que les biens matériels et tout bien viennent de Dieu et qu’on ne les mérite pas. C’est dans le même sillage qu’il faut inscrire la générosité recommandée à l’égard des pauvres et des malheureux . Se reconnaissant tributaire de Dieu, l’homme est invité à donner aussi avec largesse aux pauvres.
En ce sens, Pour peu qu’on puisse s’imaginer , il n’y a pas eu, pour le Président Félix , de plus grand colis ou cadeaux de Bonne Année à offrir aux Prisonniers libérés et à leurs familles, que de leur offrir ces précieux colis vivants que sont chacun des heureux Bénéficiaires de la grâce présidentielle. Le peuple attend encore avec impatience que le Chef de l’Etat lui envoie bien vivant et en forme son précieux colis doré jeté méchamment à Makala, voilà bientôt une année.
Jésus et le jubilé biblique: un appel au Président Félix Antoine Tshisekedi.
L’attitude de Jésus vis-à-vis du jubilé: Il est certain que le jubilé ne s’est pas pratiqué pendant longtemps à cause de la cupidité des hommes qui s’imaginent une grosse perte en abandonnant leurs activités pour une année. De plus, aux jours du Christ, Israël était sous la domination romaine et le coût de l’impôt (63% de revenu de chaque homme par an) ne pouvait pas permettre de se donner le luxe de pratiquer constamment la jachère de la terre.
Cependant, Jésus va orienter sa prédication inaugurale, voire tout son ministère, sur le jubilé à venir en s’appropriant Isaïe 61, 1-2 à la synagogue de Nazareth : » L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance (…), renvoyer en liberté les opprimés proclamer une année de grâce « .
En appliquant ce programme d’action dans son ministère quotidien, le Christ nous montre qu’il ne faut pas attendre 50 ans pour pratiquer les recommandations jubilaires. C’est sans cesse qu’il faut pratiquer la miséricorde, remettre les dettes, délivrer le frère ou la sœur en captivité et en prison, remettre dans ses droits le marginalisé, et se faire le défenseur du plus petit.
Dans la prière du Notre Père, il nous enseigne que le Père remet sans cesse nos dettes et que nous sommes invités ,comme lui , à remettre la dette de nos frères sans délai et sans compter. Il opte pour la justice sociale et l’égalité sociale en tout temps.
C’est ainsi que la première communauté chrétienne ne pouvait avoir des indigents, car elle concevait le quotidien chrétien comme un jubilé( cf. Ac.2,42-47). De là nous pouvons convenir, avec le Chef de l’État congolais , Tshisekedi, que chaque jour est un jubilé, c’est-à-dire , occasion de rendre grâce à Dieu pour les bienfaits reçus de lui et, par conséquent , d’être instrument de grâce dans ses mains, pour la libération de l’homme, afin qu’il vive heureux et en paix. » L’homme vivant, c’est la gloire de Dieu », dira Saint Irénée). Et » Le peuple d’abord « est l’héritage que le fils du Sphinx de Limete a reçu de son papa.
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Conclusion :
Pour les Congolais qui ont entendu les différents discours du Président depuis son établissement au sommet de l’État, et qui suivent les actions annoncées et certaines réalisées, c’est le moment d’appliquer une libération multiple, individuelle et communautaire dans ce beau pays enlaidi par les anti valeurs de tout genre . Beaucoup de chaînes à briser tiennent encore le Congolais: la corruption, la diabolisation, la paresse, la haine et la jalousie , l’injustice et le tribalisme , le pillage des richesses du Congolais entraînant des violations les plus redoutables des droits humains, et faisant encore trop de victimes dans notre pays.
Le Chef de l’État vient de gracier des dizaines de prisonniers pour combattre , tant soit peu, les injustices et redonner à la remise de dette sa valeur et une forme congolaise. Prions Dieu, qui a toujours eu des anges tant visibles qu’ invisibles pour manifester sa bonté aux hommes, d’envoyer son ange de lumière , consoler davantage le peuple congolais , en lui libérant et en acquittant le Pacificateur , Docteur Vital Kamerhe ,toujours Directeur de Cabinet du Chef de l’État et allié des temps difficiles du labour , de la semence et du sarclage , pour lui donner l’opportunité de participer , en toute liberté, à l’émergence d’un Congo nouveau avec son allié de Nairobi, le Président de la République , qui s’est décidément résolu à donner un nouveau visage à la République Démocratique du Congo, éGrtant le seul garant du bon fonctionnement de l’État et son Magistrat suprême.
Ainsi , ceux qu’il veut sauver , au nom du pouvoir dont il est investi, il les sauvera soit en les graciant, comme il vient de le faire pour les frères victimes du flou, soit en les acquittant ou en militant leur acquittement , parce que innocents. Il l’a dit un jour: » l’État de droit, c’est aussi reconnaitre l’innocence des justes ». Qu’il en soit ainsi pour le Fils d’Alphonsine et de Constantin, l’homme dont les conditions inhumaines de vie actuelle font couler des larmes , saigner des cœurs et endeuiller la République.
Abbé Kabazane Nsibula Jean-Baptiste.