Dans un point de presse tenu ce mardi 12 janvier 2021 à Goma, la Lucha a, pour la énième fois dénoncé l’insécurité, à la base massacres des civils à Beni, en vogue depuis plus de 7 ans maintenant.
Ce mouvement citoyen a rappelé que depuis 2014, des milliers des congolais ont déjà été vachement abattus, des centaines d’autres enlevées et portés disparues par des rebelles ougandais ADF. Il indique avoir comptabilisé, pour cette seule année 2020, plus de 1200 civils ont été tués.
« Malgré l’ampleur des horreurs de Beni et la durée qu’elles ont pris jusque là, les autorités Congolaises peinent toujours à clarifier avec exactitude qui en sont les auteurs des tueries à Beni, quelles sont leurs motivations et qui sont les véritables commanditaires » s’indigne la LUCHA.
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Face à cette situation, la Lucha qui rappelle au Chef de l’Etat sa promesse de ramener la paix à l’Est et à Beni tout particulièrement, appelle à une solidarité nationale en faveur de la population sinistrée de Beni. Elle en appelle à deux journées de deuil en mémoire de toutes victimes de la barbarie à l’Ets et particulièrement à Beni.
Ainsi, la LUCHA demande aux autorités compétentes, de revoir et renforcer les opérations militaires dans la région. Egalement, remplacer la MONUSCO par une force militaire régionale ou internationale active et la renforcer en troupes et en moyens. A la population de Beni, la LUCHA exhorte la population de pouvoir garder la foi et espoir durant ce dur moment.
Par ailleurs, la LUCHA en a profité pour réclamer la libération de leurs camarades arrêtés à Beni, alors qu’ils manifestaient contre les massacres des civils et l’inaction de la force onusienne. Pour elle, il n’est pas normal qu’on arrête ceux qui réclament la paix à la place des criminels.
Abiud Olinde