Plus de deux mille ménages déplacés ont été enregistrés dans les groupements Mutanda et Kanyabayonga, en chefferie de Bwito (Rutshuru) au Nord-Kivu, depuis la première semaine de cette année 2021. Ils ont fui les affrontements entre les groupes armés NDC-R de Guidon et FPP de Kabido dans les villages du groupement Ikobo, en territoire de Walikale.
Ces familles déplacées vivent dans les conditions difficiles dans les villages qui les ont accueillis.
Ces ménages déplacés sont venus des villages Bukumbirwa, Buleusa et Kateku, en groupement Ikobo, en territoire de Walikale.
Selon « Comité d’Interventions Humanitaires », en date du 1er janvier 2021, près de 700 ménages avaient été enregistrés dans le village Lusogha, près de 500 autres à Birundule, et un peu plus de 250 ménages à Iyobora, dans le groupement Kanyabayonga.
Les villages Kyaghala et Mirangi, en groupement Mutanda, enregistrent respectivement 457 et 511 ménages déplacés.
Selon Paris Mastaki, chargé des programmes de l’asbl Comité d’Interventions Humanitaires, ces manages et d’autres qui continuent d’arriver sont reçus dans des familles d’accueil. Mais à Mirangi, certains ménages sont entassés dans une église protestante de la place, dit-il.
Ces déplaces mènent une vie difficile.
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Paris Mastaki explique qu’ils manquent de vivres et de soins médicaux. Pas d’ustensiles de cuisine, des vêtements et même de couverture. Et pour attraper à manger, certains de ces déplacés vont se ravitailler dans les champs des membres de la communauté d’accueil, créant des mésententes entre déplacés et membres de la communauté hôte.
Par exemple, samedi dernier, un déplacé a été surpris en train de voler un régime de bananes dans un champ d’un habitant de Mirangi, explique Paris Mastaki.
Celui-ci en appelle à une assistance du gouvernement et des humanitaires en faveur de ces déplacés.
Ce chargé des programmes de Comité d’Interventions Humanitaires appelle également le gouvernement congolais à rétablir la paix et la sécurité dans les zones de provenance des déplacés afin qu’ils aillent vivre paisiblement dans leurs villages.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru