« Vous n’avez jamais cessé de promettre aux Congolais le droit et la liberté de manifestation, une des symboliques de l’Etat de droit. L’image des jeunes arrêtés, détenus de manière prolongée et poursuivis devant une juridiction militaire pour avoir seulement demandé à vivre à paix ternit largement votre engagement de promouvoir un véritable Etat de droit.«
Ceci est un extrait de lettre ouverte du mouvement citoyen Lutte pour le changement LUCHA, adressée au Président de la République, à qui, il demande d’intervenir pour que ses militants arrêtés à Beni soient libérés.
Dans cette lettre, la LUCHA indique saisir Félix Tshisekedi, au sujet de la campagne de répression et de forte persécution judiciaire que ce mouvement et ses militants saisissent à Beni.
Elle rappelle que les actions citoyennes qui ont conduit à l’arrestation de leurs camarades étaient pacifiques et légales; et répondaient au manque criant de sécurité dans la région de Beni.
« Vous avez fait du rétablissement de la paix et la sécurité une des priorités de l’action de votre gouvernance. Vous avez même ordonné le lancement des opérations militaires le 30 octobre 2019 à Beni pour protéger les civils et neutraliser les groupes armés qui nous insécurisent. Ces opérations peinent à sécuriser. Depuis leur lancement il y a eu plus de 1200 morts et des assaillants encore plus aguerris qu’ils ne l’étaient avant. Dans ces conditions, il est tout à fait normal que des citoyens s’en plaignent publiquement, qu’ils manifestent pour exiger des actions fortes censées endiguer les violences. Cela ne fait pas d’eux des criminels à tabasser et à persécuter jusqu’à les poursuivre devant des juridictions militaires qui auraient dû plutôt juger ceux qui tuent la population, » expliquent la lettre de la LUCHA.
Face à cette situation, la LUCHA demande au Chef de réparer l’injustice en empêchant la forte campagne de persécution, et c’est sera que de la bonne justice.
« Vous pouvez réparer cette grave injustice en vous impliquant personnellement en vue d’empêcher la forte campagne de persécution qui s’abat sur notre mouvement à Beni. C’est sera œuvre de bonne justice, d’humanité et de responsabilité » écrit la Lucha.
Judith Maroy